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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Le dossier des écoutes sera à l’ordre du jour du Conseil des ministres, selon Beydoun - « Les différends entre les trois présidents - sont remontés à la surface », estime Sami Khatib

Au lendemain du scandale déclenché par M. Bassem el-Sabeh, député de Baabda, place de l’Étoile, sur les activités des services de renseignements, le CPL et le PNL se sont empressés d’appeler à une révision sérieuse du rôle de ces services, alors que le président de la commission parlementaire de la Défense et de l’Intérieur Sami Khatib relevait que le débat budgétaire a «fait remonter à la surface les différends entre les trois présidents» de la République, de la Chambre et du Conseil. M. Khatib a tenu ces propos dans une interview à l’agence al-Markaziya, estimant que le débat a également «mis en évidence le manque de cohésion entre les trois autorités». «C’est une chose regrettable qu’il faudra régler rapidement afin qu’on puisse remédier aux autres atteintes constatées sur le plan intérieur», a-t-il ajouté. Le député s’est ensuite interrogé sur les preuves que M. Sabeh pourra donner sur l’existence d’une surveillance téléphonique illégale, pendant que le ministre de l’Énergie et de l’Eau Mohammed Abdel Hamid Beydoun annonçait que le Conseil des ministres planchera au cours de sa prochaine réunion sur le dossier des écoutes. Sur un autre plan, le PNL et le CPL ont sévèrement commmenté les résultats des trois premiers jours du débat budgétaire. «Nous n’avons pas été étonnés par les critiques formulées lors du débat budgétaire sur le déficit croissant du budget, étant donné l’insistance du pouvoir et de l’autorité de tutelle à ne pas assurer les bases d’un redressement économique, à savoir rétablir la souveraineté, l’indépendance et la liberté de décision libanaises», a indiqué le PNL dans un communiqué publié au terme de sa réunion hebdomadaire, tenue sous la présidence de M. Dory Chamoun. Dans le même ordre d’idée, le PNL a jugé que l’État doit «accorder la priorité à l’édification d’un État fondé sur la coexistence et les principes de liberté, de justice et d’égalité, ainsi qu’au respect des droits de l’homme, et entreprendre une réforme politique globale». Commentant les révélations de M. Bassem el-Sabeh sur les agissements des services de renseignements, il a appelé à la formation d’une commission d’enquête mixte parlementaire et juridique et à laquelle s’associeraient des représentants d’organisations de défense des droits de l’homme. Celle-ci devrait déterminer les responsabilités, a estimé le PNL, pour qu’un terme définitif soit mis à «l’anarchie au niveau de l’action des services de renseignements qui risque de miner les fondements du pays». Plus virulent, le CPL a mis l’accent sur le courage de M. Sabeh «qui a pointé un doigt accusateur sur ceux qui s’arrogent des positions et des immunités intouchables et qui a relaté des faits qui n’étonnent plus personne sur les services de renseignements, leurs activités mafieuses, leur violation flagrante des lois et leurs débordements». «Mais ce que le député Sabeh n’a pas signalé, c’est que ces services commettent des abus pour le compte de Anjar (quartier général des services de renseignements syriens au Liban) qui est le siège de l’autorité réelle au Liban», a indiqué le CPL dans un communiqué publié hier. Il a estimé que «ce sont ces mêmes services qui ont récemment encouragé les manifestations des porteurs de couteaux et de haches, qui ont distribué les tracts incitant aux haines confessionnelles, qui œuvrent nuit et jour pour intimider le mouvement indépendantiste qui appelle au retrait des forces syriennes, menaçant d’imposer “une solution de sécurité”».
Au lendemain du scandale déclenché par M. Bassem el-Sabeh, député de Baabda, place de l’Étoile, sur les activités des services de renseignements, le CPL et le PNL se sont empressés d’appeler à une révision sérieuse du rôle de ces services, alors que le président de la commission parlementaire de la Défense et de l’Intérieur Sami Khatib relevait que le débat...