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Actualités - CHRONOLOGIES

Harb : Le dialogue est désormais interdit

Le député Boutros Harb a axé la première partie de son discours sur la crise politique qui sévit dans le pays et qui divise désormais les Libanais en deux camps : le camp des dirigeants et de leurs partisans, et celui de ceux qui réclament leur droit, notamment la liberté de décision. Or en guise de réponse, ces derniers sont qualifiés de «traîtres». De cette attitude adoptée par le gouvernement, M. Harb déduit que «le dialogue est interdit». Faisant allusion au communiqué des assises de Kornet Chehwane auxquelles il a lui-même participé, le député a indiqué qu’une perche a été tendue au pouvoir en vue d’amorcer le dialogue, mais le gouvernement a refusé de la saisir. Au lieu de quoi, ajoute M. Harb, les manifestations pacifiques et démocratiques des jeunes étudiants sont réprimées par la force tandis que les manifestations à caractère martial bénéficient d’une protection de la part des services de sécurité. Et de poursuivre : «Le gouvernement est toujours présent là où il ne faut pas, et absent là où il faut qu’il soit présent». M. Harb est allé encore plus loin dans sa critique en affirmant que «le gouvernement n’exerce tout simplement pas le pouvoir et paraît divisé sur lui-même». Cette impuissance se remarque d’ailleurs dans tous les domaines, selon le député, notamment sur le plan économique. Il a ainsi reproché au gouvernement d’agir en ayant recours à l’improvisation. «Son action se limite-t-elle donc à Télé-Liban, au ministère de l’Information et à la MEA ?», s’est-il demandé. Concernant la chaîne officielle, M. Harb a estimé qu’en lui accordant un crédit de 100 000 dollars par mois, on la vouait à une mort certaine. Quant aux licenciements auquel le gouvernement a procédé au sein du ministère de l’Information, il n’ont épargné aucune livre au Trésor dans la mesure où tous les employés remerciés continuent à toucher leur salaire du conseil de la Fonction publique. D’où, selon lui, «le manque de sérieux» dans l’opération des réformes administratives. M. Harb a évoqué par ailleurs la question des accords économiques et commerciaux conclus avec l’Irak et qui, jusqu’à présent, n’ont même pas connu un début d’application. Idem pour ce qui est du pétrole irakien dont l’importation ferait faire au Liban une économie de l’ordre de 20 à 25 % par rapport aux cours mondiaux actuels. Excédé, le ministre des Finances, Fouad Siniora, a interrompu le député pour lui signaler que l’exportation du pétrole irakien n’était possible qu’en direction des pays limitrophes. M. Harb a enfin soulevé le problème de la marchandise provenant de Syrie, et qui noie le marché libanais. C’est alors que le président Berry a pris la parole pour affirmer que le contrebande ne profite qu’aux trafiquants, Damas étant disposé à coopérer avec les services de sécurité à Beyrouth pour y mettre un terme. M. Harb a rétorqué en indiquant que n’importe quelle marchandise introduite illégalement au Liban et saisie par les services douaniers était aussitôt autorisée à entrer après l’intervention des services de renseignements.
Le député Boutros Harb a axé la première partie de son discours sur la crise politique qui sévit dans le pays et qui divise désormais les Libanais en deux camps : le camp des dirigeants et de leurs partisans, et celui de ceux qui réclament leur droit, notamment la liberté de décision. Or en guise de réponse, ces derniers sont qualifiés de «traîtres». De cette attitude...