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Actualités - CHRONOLOGIES

Sécurité routière - Le décret sur le port obligatoire entre en vigueur aujourd’hui - Attachez votre ceinture et gare aux infractions

Après des années d’attente, la ceinture de sécurité devient enfin obligatoire au Liban, cette mesure devant entrer en vigueur aujourd’hui. Les conducteurs dont les voitures sont déjà équipées d’une ceinture devront s’en servir sous peine de payer une amende de 25 mille livres libanaises. Les propriétaires de véhicules non équipés devront se munir d’une ceinture de sécurité avant le 3 août 2001. Le commandant Joseph Doueihy, responsable du dossier de la circulation aux Forces de sécurité intérieure (FSI) explique que «le contrôle sera exercé par les barrages sur les routes, mais aussi par les motards et les agents de la circulation». Les pénalités sont de 25 mille livres libanaises, payables durant les dix jours suivant le procès verbal. En cas de retard, la somme s’élèvera à 100 mille livres. L’amende est payable par voie postale au moyen d’un timbre spécialement conçu pour la circulation, qu’on peut acheter dans les librairies. L’enveloppe doit être placée dans la Caisse des contraventions. Le timbre en question comprenant deux parties, il faut en garder une en tant que preuve du paiement. Et si le PV n’est pas payé ? «La contravention doit être exécutée de toute façon par les forces de l’ordre qui se rendront au domicile du contrevenant», précise le commandant Doueihy. Sur quelles routes sera menée la campagne ? «Les FSI et les agents de la circulation seront surtout présents sur les routes principales et les autoroutes», a-t-il dit. «Mais ils ne seront pas les seuls à appliquer ces mesures. Toutes les gendarmeries ont les mêmes prérogatives et peuvent les exercer sur les routes secondaires». La mesure s’applique au conducteur et au passager qui est à côté de lui. Mais dans les deux cas, c’est le propriétaire de la voiture qui paye la contravention. En l’occurrence, le permis de conduire n’est pas retiré. Par ailleurs, il est possible d’acheter des ceintures de sécurité pour en munir les voitures. Sur le marché libanais, il en existe plusieurs types de différentes origines : Brésil, Taïwan, Chine… Elles sont généralement standards, la plupart sans système d’enroulement automatique, c’est-à-dire qu’elles s’ajustent au corps une fois pour toutes. Une rapide tournée dans la ville vous permet de constater que les prix d’articles similaires diffèrent d’un endroit à l’autre, d’où la possibilité que certains profitent du rush actuel pour faire quelques gains supplémentaires. Les prix d’une ceinture de modèle ancien varient entre dix et quinze dollars. Pour les ceintures qui s’enroulent automatiquement, elles coûtent aux environs de 20 dollars. Il est évident que les ceintures de sécurité dans les agences sont plus chères, mais les voitures neuves en sont invariablement équipées. La majorité des marchands interrogés a déclaré avoir vendu un grand nombre de ceintures ces derniers jours. Ce sont surtout les voitures datant d’avant les années 80 qui en sont dépourvues : elles étaient importées ainsi parce que le port de la ceinture de sécurité n’était pas obligatoire. Enfin, il paraît que certains conducteurs se mettent à fabriquer leurs propres ceintures «de sécurité», artisanalement… Comme le dit le commandant Doueihy, «en appliquant cette mesure, nous cherchons surtout à empêcher les citoyens de payer le tribut du sang». Par ailleurs, l’annonce de la mise en application de ce décret aurait eu un effet très positif sur la circulation selon l’association YASA pour la prévention routière. Cette organisation, en collaboration avec la Fondation pour la recherche scientifique (SRS), effectue des statistiques régulières sur ce sujet, sur un échantillon de 4000 personnes du Grand-Beyrouth. Elle a obtenu les résultats suivants : avant l’annonce du décret, 11 % des conducteurs, 9,5 % des passagers (assis à côté du conducteur) et seulement 1 % des chauffeurs de transports publics utilisaient la ceinture de sécurité. Depuis l’annonce du décret, le 4 mai, ces proportions ont augmenté dans toutes les catégories : 19 % pour les conducteurs, 14,5 % pour les passagers et 6 % pour les chauffeurs de transport public. «C’est une bonne proportion, considérant que le port de la ceinture n’était pas obligatoire», constate le président de YASA, Ziad Akl. «Si cette proportion atteint les 90 %, comme nous l’espérons, nous nous attendons à ce que les décès dus aux accidents de la route diminuent de 120 par an». Il reste à espérer que cette mesure sera suivie de bien d’autres, afin qu’on mette un terme à l’anarchie meurtrière sur les routes…
Après des années d’attente, la ceinture de sécurité devient enfin obligatoire au Liban, cette mesure devant entrer en vigueur aujourd’hui. Les conducteurs dont les voitures sont déjà équipées d’une ceinture devront s’en servir sous peine de payer une amende de 25 mille livres libanaises. Les propriétaires de véhicules non équipés devront se munir d’une ceinture de...