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Actualités - CHRONOLOGIES

Université libanaise - Manifestation de protestation contre la fusion des deux sections - Plusieurs étudiants blessés à coups de crosse

Achrafieh et le secteur du Musée national ont été hier la scène de violents affrontements entre les membres des Forces de sécurité intérieure (FSI) et les étudiants des sections 2 de l’Université libanaise (UL) qui tentaient de soumettre leurs revendications à leur recteur. C’est à deux reprises que les FSI se sont attaquées aux étudiants dans les rangs desquels figuraient plusieurs étudiantes. La première a eu lieu à Achrafieh alors que les jeunes gens tentaient de sortir du campus de la faculté de sciences économiques et de gestion pour rencontrer leur recteur à la direction centrale de l’UL, place du Musée. La deuxième attaque s’est déroulée devant le siège de cette même direction. Les deux fois, les FSI ont employé tous les moyens à leur disposition : canons à eau, crosses de fusil, coups de poing et de pieds et plusieurs étudiants ont été blessés. Spécialisée dans les euphémismes, l’Agence nationale d’information (ANI – officielle) a signalé la manifestation «qui était encadrée par des éléments des FSI et de l’armée». Plusieurs milliers d’étudiants s’étaient rassemblés auparavant sur le campus de la faculté de sciences économiques et de gestion, à Achrafieh, pour protester contre la décision du gouvernement de fusionner les deux sections de l’Université libanaise (UL) à Beyrouth et au Mont-Liban. À Achrafieh, plusieurs allocutions ont été prononcées pour dénoncer le projet de fusion, notamment par le Dr Saïd Boustani, représentant la Ligue des professeurs à plein-temps de l’UL, qui s’est demandé : «Comment le gouvernement, qui a été incapable de prendre une décision aussi simple que la désignation de doyens, se trouve tout à coup capable d’annuler des sections de l’Université». Les étudiants sont parvenus à rencontrer leur recteur, le Dr Ibrahim Kobeyssi, qu’ils ont informé de leur détermination à lutter contre la fermeture de leurs sections, le priant de soumettre leur point de vue au gouvernement. Le Dr Kobeyssi a promis aux étudiants de «donner un avis objectif, loin de toute considération politique». À l’issue des incidents survenus lors de la manifestation, les comités estudiantins des sections 2 de l’UL ont publié un communiqué dénonçant «le comportement sauvage des agents de l’ordre » et assurant la poursuite de l’escalade «jusqu’à l’annulation de la décision gouvernementale». Le communiqué a invité «tous les étudiants, parents et professeurs concernés», à participer massivement au sit-in prévu pour aujourd’hui, vendredi, à 10 heures, devant la faculté des beaux-arts, section 2, à Furn el-Chebback. De leur côté, les comités de parents des étudiants de l’Université libanaise ont dénoncé «les responsables qui adoptent des décisions irresponsables et donnent l’ordre à la police d’agresser à coups de crosse des étudiants qui ne cherchent qu’à sauvegarder leur droit au savoir et à la culture» et déclaré se tenir aux côtés de leurs enfants. Au niveau des partis politiques, le Parti national libéral (PNL) s’est demandé la raison de l’intervention des forces de l’ordre si la décision de fusionner les deux sections de l’UL était uniquement d’ordre académique. Pour le PNL, «cette décision est purement politique et vise à permettre d’étendre l’hégémonie des services de renseignements syriens à cette tribune libre qu’est l’Université libanaise». Le Parti socialiste progressiste a, lui aussi, estimé qu’il s’agit d’une décision politique «flagrante» et que «le Conseil des ministres aurait mieux fait de désigner les doyens des facultés avant de décider la fusion des deux sections». Seul le Parti syrien national social (PSNS) dont le président Gebrane Arayji a rencontré hier plusieurs professeurs de l’UL n’est pas de cet avis. En effet, dans une déclaration faite à l’issue de cette réunion, M. Arayji a qualifié de «nécessaire» la décision du gouvernement de fusionner les deux sections de l’Université libanaise à Beyrouth et au Mont-Liban «au niveau éducatif, social et patriotique et eu égard au rôle réunificateur de l’Université».
Achrafieh et le secteur du Musée national ont été hier la scène de violents affrontements entre les membres des Forces de sécurité intérieure (FSI) et les étudiants des sections 2 de l’Université libanaise (UL) qui tentaient de soumettre leurs revendications à leur recteur. C’est à deux reprises que les FSI se sont attaquées aux étudiants dans les rangs desquels...