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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-France - Bilan de la visite d’État du président Lahoud - Entre Beyrouth et Paris, une confiance - et une compréhension appelées à se confirmer

Le président Émile Lahoud séjourne en France à titre strictement privé depuis mercredi matin, après avoir clôturé une visite d’État de deux jours qui semble avoir atteint son objectif, à savoir la dissipation d’un certain nombre de malentendus sur la conjoncture régionale et la situation à la frontière libano-israélienne. Hier, en début de matinée, le chef de l’État et sa suite ont quitté l’hôtel de Marigny, résidence officielle des hôtes de la France, pour s’installer au Crillon. Dans l’après-midi, le président et Mme Lahoud devaient se rendre par avion sur la Côte-d’Azur où ils prendront deux jours de repos avant de regagner Beyrouth. Que peut-on dire en guise de bilan de cette visite, outre qu’elle étati importante pour le maintien de l’excellence des relations franco-libanaises. Tout d’abord, une nette impression que certaines vues libanaises sont mieux comprises tant après à la réunion de l’Élysée qu’après le tête-à-tête de Matignon. Des sources parisiennes bien informées ont estimé qu’en fait, c’est la perception française de la position officielle libanaise qui est passée d’un scepticisme compatissant à une compréhension tolérante des arguments de Beyrouth. Sans infléchir pour autant la position des présidents Chirac et Jospin, qui continuent de conseiller aux Libanais d’envoyer leur armée au Liban-Sud afin de réduire, arguent-ils, les risques de représailles israéliennes à la moindre attaque du Hezbollah contre les positions ennemies dans la zone de Chebaa. Paris estime en effet qu’avec la venue de Sharon à la tête de l’Exécutif israélien, les risques de représailles contre le Liban et la Syrie deviennent plus sérieux. Des personnalités libanaise proches du président Lahoud et qui étaient à ses côtés tout au long de son séjour en France ont confirmé l’assainissement des relations franco-libanaises, estimant que la France nourrit aujourd’hui comme hier un sentiment de grande amitié envers le Liban. Sentiment de compréhension empreint d’une chaleur, tant dans les discours officiels qu’au cours des entretiens, que les dirigeants libanais ne constatent pas au contact des dirigeants d’autres puissance occidentales. Reprenant les thèses officielles libanaises, ces personnalités n’ont pas manqué d’insister sur l’argumentation convaincante développée par le chef de l’État lors de ses entretiens avec ses hôtes français, argumentation basée, rapportent-ils, sur l’expérience du président Lahoud dans le domaine sécuritaire et sa parfaite connaissance du Sud. Les présidents Chirac et Jospin ainsi que leurs collaborateurs ont écouté attentivement les exposés faits par le chef de l’État libanais, déclarant par la suite qu’un certain nombre de données leur échappaient jusqu’à présent, notamment les risques que représente pour le Liban l’envoi de notre armée dans la zone frontalière où le gouvernement de Beyrouth estime que les choses ne vont pas aussi mal que cela. De plus, Paris semble avoir découvert à la faveur de l’argumentaire du président Lahoud à quel point le soutien de la Syrie reste nécessaire à une bonne évolution des choses face au défi israélien et à l’attitude menaçante du gouvernement d’Ariel Sharon. Au chapitre des acquis de cette visite, on peut ajouter le sentiment de grande fierté éprouvé par la communauté libanaise de France, non seulement à la vue du drapeau frappé du cèdre sur les Champs-Élysées, mais aussi à la constatation d’un rétablissement du climat de confiance et de compréhension entre Paris et Beyrouth. Un climat qui, selon les cercles libanais proches du président Lahoud, est appelé à se confirmer dans les prochains mois.
Le président Émile Lahoud séjourne en France à titre strictement privé depuis mercredi matin, après avoir clôturé une visite d’État de deux jours qui semble avoir atteint son objectif, à savoir la dissipation d’un certain nombre de malentendus sur la conjoncture régionale et la situation à la frontière libano-israélienne. Hier, en début de matinée, le chef de...