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Actualités - CHRONOLOGIES

justice - L’affaire des attentats au Liban-Sud - Le procès des quatre inculpés - s’ouvre la semaine prochaine

La justice militaire est rapide. Arrêtés la semaine dernière, les quatre poseurs présumés de charges de dynamite sous les voitures d’anciens collaborateurs d’Israël au Liban-Sud, notamment à Kfar Kila, seront traduits dès la semaine prochaine devant le tribunal. Après des interrogatoires marathon, le parquet militaire les a déférés devant le juge d’instruction qui a rapidement bouclé son enquête. Selon des sources judiciaires, les quatre inculpés, Ali Halawi, Ali Hijazi, Mohammed Ksaybani et Hussein Kabalan, ne seraient affiliés à aucun parti ni mouvement. Avant la libération du Sud, ils étaient même installés à Beyrouth où ils se livraient à leur activité favorite : faire du chantage aux plus faibles pour tenter de leur soutirer des biens ou de l’argent. En d’autres termes, ils n’auraient jamais participé à une opération de résistance. Après la libération, ils auraient vu les avantages qu’ils pourraient tirer de cette situation nouvelle. Ils auraient donc répertorié ceux qui avaient évolué dans l’orbite de l’ALS pour tenter de les intimider afin de leur faire peur et de s’approprier leurs biens. Une version qui arrange tout le monde Il s’agirait donc d’un réseau de malfaiteurs qui n’aurait aucun lien avec les forces politico-militaires en place dans la région. C’est du moins ce qui ressort de l’enquête préliminaire effectuée par le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire Nasri Lahoud et de celle du premier juge d’instruction militaire Riad Talih. Le procès qui doit s’ouvrir la semaine prochaine permettra d’avoir plus de détails sur cette affaire qui n’en finit plus de compliquer une situation déjà suffisamment inextricable, voire malsaine au Sud. Cette enquête menée rondement intervient justement au moment où de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer des éclaircissements sur la multiplication des dynamitages de voitures et d’incendies de maisons dans les villages de la zone libérée et où les les prélats de la région rappellent à l’État ses responsabilités au sujet de la sécurité des citoyens du Sud. D’ailleurs, le fait que plusieurs anciens membres de l’ALS condamnés par la justice achèveront dans les jours qui viennent de purger leur peine d’un an d’emprisonnement rend la situation encore plus délicate, puisque ces futurs ex-prisonniers craignent de rentrer chez eux dans une atmosphère aussi trouble. L’enquête militaire tombe donc à point pour dédramatiser une situation très tendue et surtout dépolitiser une affaire qui augmente les rivalités entre les deux mouvements chiites qui contrôlent le Sud libéré, chacun laissant discrètement entendre que l’autre serait responsable des agressions nocturnes. La version du réseau de malfaiteurs arrange, incontestablement, tout le monde. Le procès qui s’ouvre la semaine prochaine permettra de vérifier si elle correspond aussi à la réalité.
La justice militaire est rapide. Arrêtés la semaine dernière, les quatre poseurs présumés de charges de dynamite sous les voitures d’anciens collaborateurs d’Israël au Liban-Sud, notamment à Kfar Kila, seront traduits dès la semaine prochaine devant le tribunal. Après des interrogatoires marathon, le parquet militaire les a déférés devant le juge d’instruction qui a...