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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Carlos Eddé critique les « lacunes » - dans les propos de Lahoud

Le Amid du Bloc national Carlos Eddé a critiqué hier certains des propos que le président Émile Lahoud a tenus dans la presse française, la veille de son départ à Paris. Il a notamment relevé des lacunes dans les conditions que le chef de l’État a posées en vue de la conclusion d’un accord de paix avec Israël. Selon M. Eddé, au lieu de réclamer le retrait de l’armée israélienne jusqu’aux frontières internationalement reconnues et donc au-delà de la ligne bleue, le président Lahoud aurait dû plutôt insister sur l’application de la convention d’armistice, «qui est la seule à définir les frontières entre le Liban et Israël». Quant à la restitution des fermes de Chebaa, elle reste tributaire de la résolution 242 tant que l’Onu n’aura pas été notifiée par écrit de la libanité de ce secteur. Pour ce qui a trait au retour des Palestiniens chez eux, M. Eddé a en outre rappelé que ce problème relevait également de la 242 et qu’on ne pouvait donc envisager son règlement qu’à la faveur d’une paix globale. Selon lui, le Liban ne peut en effet réclamer à lui seul et unilatéralement une solution à ce problème du moment que c’est la communauté internationale qui doit en assumer la responsabilité. Aux yeux de M. Eddé, il semble ainsi que le but recherché à travers la condition exigée par le chef de l’État est de «justifier le maintien de la résistance au profit d’autres parties». Par ailleurs, le Amid a reproché aux présidents Lahoud et Nabih Berry de vouloir faire du zèle par rapport à la Syrie, le premier en réclamant un retrait israélien du Golan, le deuxième en menaçant de bombarder les colonies israéliennes si l’État hébreu venait à attaquer les forces syriennes au Liban ou en Syrie. Pour M. Eddé, de tels propos sont en contradiction totale avec les conventions internationales, «avec l’accord d’armistice et la résolution 425 en particulier»... «Une telle position plongerait le Liban dans l’inconnu», a-t-il ajouté. Et de se demander si Damas n’avait pas la capacité de riposter aux agressions israéliennes sur son sol. M. Eddé craint enfin que «les propos dangereux de tous ceux qui invoquent leur amitié avec la Syrie ne finissent par conduire toutes les parties dans l’abîme, et surtout le Liban dont la situation économique et sociale ne supporterait pas une nouvelle guerre avec Israël».
Le Amid du Bloc national Carlos Eddé a critiqué hier certains des propos que le président Émile Lahoud a tenus dans la presse française, la veille de son départ à Paris. Il a notamment relevé des lacunes dans les conditions que le chef de l’État a posées en vue de la conclusion d’un accord de paix avec Israël. Selon M. Eddé, au lieu de réclamer le retrait de...