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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Conférence - Réunion du bureau des ministres francophones de l’Éducation - Fixer les nouvelles stratégies d’éducation des pays ayant le français en partage

Plus de trente participants venus de quinze États francophones sont rassemblés depuis hier à Beyrouth dans le cadre de la réunion du bureau de la conférence des ministres de l’Éducation des pays ayant le français en partage (Confemen). Au cours de ce séminaire, qui se poursuivra aujourd’hui, les ministres et les chefs de délégation présents au Liban discuteront d’un plan de relance de la Confemen, la plus ancienne institution de la francophonie, visant notamment à augmenter l’efficacité de l’organisme en question. Les participants devraient également adopter un document de référence sur les stratégies de refondation des systèmes éducatifs. Le financement de l’éducation figure aussi à l’ordre du jour. Les ministres et les chefs de délégation présents à Beyrouth aujourd’hui devraient convenir d’une proposition sur les priorités de la francophonie en matière d’éducation et de formation. Une fois adoptée, cette proposition devrait être discutée au sommet francophone qui se tiendra en octobre prochain dans la capitale libanaise. C’est en langue arabe que le ministre libanais de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur Abdelrahim Mrad a souhaité hier la bienvenue aux représentants des pays francophones rassemblés pour la séance inaugurale au palais de l’Unesco, tenue en présence de MM. Roger Dehaybe, administrateur général de l’Agence intergouvernementale de la francophonie (AIF), Bougouma Ngom, secrétaire général de la Confemen, et Moustapha Dicko, ministre malien de l’Éducation et président en exercice de la conférence. Renseignements pris, le ministre libanais, qui a distribué son discours en français, est lusophone. Dans son allocution, M. Mrad a mis l’accent sur «la libération du Liban-Sud». Le pays est également décidé à œuvrer pour parachever «la libération de la partie de son territoire encore occupée à Chebaa», a-t-il assuré aux ministres et aux délégués francophones présents à Beyrouth pour discuter de la coopération en matière d’éducation. «Le Liban, qui participe à la réunion du bureau de la Confemen pour adopter avec ses pairs un document sur les stratégies de refondation des systèmes éducatifs et pour réfléchir avec eux sur les perspectives de relance de l’institution, pense qu’on ne devrait pas dissocier la politique éducative des préoccupations politiques et économiques des pays membres», a expliqué le ministre libanais. 40 ans d’existence Prenant la parole, M. Dicko a indiqué que «cette réunion du bureau de la Confemen vise à assurer le suivi des décisions de la 49e session ministérielle, qui s’est tenue à Bamako en octobre dernier. Je vous le rappelle, nous avions, à cette même occasion, fêté les 40 ans d’existence de la Confemen, la plus ancienne institution de la francophonie. En 40 ans, les choses ont beaucoup changé. Le champ de l’éducation, autrefois plus fermé sur lui-même, s’est ouvert à une multitude d’intervenants et à des initiatives diverses. Ce nouveau contexte invite la Confemen à se repositionner pour mieux faire face aux défis émergents». Et de souligner : «Au cours de la dernière décennie, des contraintes lourdes ont pesé sur les systèmes éducatifs des pays du Sud : le poids de la dette qui a largement compromis leur possibilité de dégager des fonds publics pour l’éducation ; l’augmentation de la population en âge d’être scolarisée dans un contexte de baisse de revenus des adultes ; les guerres et les conflits armés qui, en certains endroits, ont fait accuser des reculs importants à la scolarisation ; l’impact du VIH/sida qui frappe cruellement les jeunes, leur famille et les personnels de l’enseignement de nombreux pays». «Compte tenu de ces dures réalités, les progrès réalisés, qui nous semblent parfois si minces, représentent de véritables exploits», a-t-il dit. Et de poursuivre : «Dans les prochaines années, il faudra redoubler d’efforts et réajuster nos interventions. Sur ce plan, les stratégies de refondation des systèmes éducatifs, comportent des stratégies susceptibles de soutenir les pays dans leur volonté d’accroître l’accès et l’équité en éducation, tout en améliorant la qualité et la pertinence des apprentissages». M. Dicko a également souligné qu’un «autre thème crucial, le financement de l’éducation, fera aussi l’objet d’échanges entre nous en prévision de notre 50e conférence ministérielle, qui aura lieu l’an prochain et qui portera précisément sur les stratégies de financement et de gestion en éducation». «Au cours des dernières décennies, beaucoup de pays du Sud ont connu des crises économiques sévères et ont atteint des niveaux d’endettement élevés. L’allègement ou l’annulation de la dette des pays pauvres en échange d’investissements dans la lutte contre la pauvreté et dans les services sociaux est un mécanisme qui suscite beaucoup d’espoir», a-t-il dit. «Environ la moitié des États et des gouvernements membres de la Confemen sont des pays pauvres très endettés. Cela donne la mesure du défi que représente l’atteinte de la scolarisation universelle en 2015, objectif fixé l’année dernière au Forum mondial sur l’éducation de Dakar», a-t-il noté. Entre le Nord et le Sud Interrogé par L’Orient-Le Jour, M. Dicko a souligné l’importance «des échanges entre les pays membres dans ce genre de réunion». Évoquant le financement de l’éducation, il a noté qu’il faudrait «attirer l’attention sur la notion du partage entre le Nord et le Sud». «Les pays francophones les plus développés devraient aider les États les moins nantis», a-t-il dit. L’Agence intergouvernementale de la francophonie, qui mise principalement sur l’éducation pour agir dans les pays qui ont le français en partage, était représentée hier par son administrateur Roger Dehaybe. Interrogé par L’Orient-Le Jour sur le sommet d’octobre, M. Dehaybe a brièvement expliqué que le Liban est bien préparé pour l’événement. «Les deux aspects du sommet seront bien couverts, le volet politique a déjà été traité au cours du symposium de Bamako en novembre dernier et le thème de dialogue des cultures sera au cœur de la conférence de Cotonou qui se tiendra en juin sur le thème de la diversité culturelle», a expliqué l’administrateur de l’AIF. Notons que le Liban est membre de la Confemen, l’institution qui vient de célébrer ses quarante ans, depuis 1996. La réunion du bureau de la Confemen ,qui se tient jusqu’à aujourd’hui à l’hôtel Marriott, rassemble des ministres de six États francophones, notamment le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Congo, le Mali, le Gabon et Madagascar. Le sénateur canadien Pierre Debane préside la délégation de son pays.
Plus de trente participants venus de quinze États francophones sont rassemblés depuis hier à Beyrouth dans le cadre de la réunion du bureau de la conférence des ministres de l’Éducation des pays ayant le français en partage (Confemen). Au cours de ce séminaire, qui se poursuivra aujourd’hui, les ministres et les chefs de délégation présents au Liban discuteront d’un...