Sécurité - Les anciens membres de l’ALS continuent d’être attaqués - P. Gemayel et Mgr Haddad flétrissent les attentats au Liban-Sud

M. Pierre Gemayel, député du Metn, a dénoncé hier l’attentat contre la demeure d’un ex-collabrateur d’Israël, Sami Mikhaël Zaybak, à Marjeyoun au lendemain de sa sortie de prison où il purgeait une peine d’un an pour collaboration. Zaybak travaillait comme mécanicien dans l’ex-milice pro-israélienne de l’Armée du Liban-Sud (ALS). Il était chargé de la réparation des véhicules de la milice. M. Gemayel a rappelé que cet incident n’était pas le premier du genre. En effet, il s’agit du douzième incident en trois mois. «Nous avons à maintes reprises prévenu contre de tels actes», a ajouté le député du Metn qui a réitéré son appel aux responsables pour «déployer l’armée au Liban-Sud afin d’assurer la sécurité des habitants des régions libérées de l’occupation israélienne». M. Gemayel a également souhaité la promulgation d’une loi d’amnistie générale dont bénéficieraient notamment «ceux qui ont été obligés de collaborer avec les Israéliens». Rappelons que les habitants de la bande frontalière ont été menacés à travers des tracts, signés de six appellations différentes et qui ont appelé à «verser le sang des collaborateurs» et ont menacé leur familles de représailles. Le Hezbollah a démenti tout lien avec les attentats. Par ailleurs, l’évêque grec-catholique de Zahlé, Mgr André Haddad, a indiqué que «les habitants du Liban-Sud n’ont pas encore goûté à la joie de la libération parce que la sécurité fait défaut dans ces régions». «Ces Libanais vivent dans une grande prison et n’ont plus confiance dans leurs dirigeants», a-t-il ajouté. Mgr Haddad a dénoncé la «justice de l’ombre» que doivent affronter les habitants des régions libérées à leur retour chez eux : «Leurs maisons et leurs voitures sont brûlées et leur vie est menacée». «Par ces actes, on vide le Sud de ses habitants», a prévenu Mgr Haddad. D’autre part, le premier juge d’instruction militaire Riyad Talih a émis hier quatre mandats d’écrou à l’encontre de : Ali Habib Halaoui, Ali Hassan Hijazi, Mohammed Abdel Hamid Kassibani et Hussein Ali Kabalan. Ces derniers ont été accusés d’avoir commis des actes terroristes et d’avoir notamment brûlé la voiture de Ahmed Jahjah qui est accusé de collaboration avec les Israéliens.