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Actualités - CHRONOLOGIES

Plaisanterie de mauvais goût

Une plaisanterie de mauvais goût va probablement coûter au gendarme Jean Khalil Farès (24 ans) une peine de quelque dix ans de travaux forcés requise contre lui par la chambre des mises en accusation du Mont-Liban siégeant sous la présidence du juge Michel Abou Arrage. Farès, qui venait de s’engager dans les FSI, avait quitté le mouvement mariamite apostolique auquel il appartenait, mais continuait à se rendre au siège de ce mouvement pour y rencontrer des amis avec, à sa ceinture, son nouveau pistolet d’ordonnance qu’il était fier d’exhiber. Le port de cette arme en dehors des heures de service avait incité la présidente du mouvement, Mme Yolla Abou Jaoudé, à lui interdire l’accès des locaux. Le samedi 6 mars 1999, Guitta Boulos et ses amies du mouvement ont accompagné plusieurs enfants à l’église Notre-Dame de la Délivrance de Zalka pour les initier à la cérémonie de première communion. Sur le chemin du retour, elle rencontre le nouveau gendarme qui entreprend de lui apprendre comment pourchasser et arrêter les malfaiteurs. Pour mieux illustrer sa démonstration, Farès dégaine son arme et, après en avoir retiré le chargeur, le dirige vers Guitta pour plaisanter. Prise de peur, la jeune fille s’enfuit, toujours poursuivie par le gendarme qui presse le canon de son pistolet contre son bras et tente de lui passer les menottes pendant que les amies de Guitta l’adjurent d’arrêter la plaisanterie. C’est alors que fait irruption Joseph Mikhayel, un autre membre du mouvement, qui demande à Guitta de quitter la pièce et à Farès de rengainer son arme. Obéissant à son ami, ce dernier remet le chargeur en place, arme son pistolet et le rengaine, oubliant de remettre le cran de sûreté. Guitta réintègre alors les lieux en compagnie de ses amis Charbel Salem, Alexis Afif et Gilbert Salloum, qui tous se mettent autour d’une table, en compagnie de Farès. Quelques secondes plus tard, un coup de feu part, par inadvertance, du pistolet de Farès, atteignant Guitta au côté. Transportée à l’hôpital al-Arz par Farès et ses amis, la malheureuse devait subir une intervention chirurgicale et se voir délivrer un rapport d’incapacité de trois mois.
Une plaisanterie de mauvais goût va probablement coûter au gendarme Jean Khalil Farès (24 ans) une peine de quelque dix ans de travaux forcés requise contre lui par la chambre des mises en accusation du Mont-Liban siégeant sous la présidence du juge Michel Abou Arrage. Farès, qui venait de s’engager dans les FSI, avait quitté le mouvement mariamite apostolique auquel il...