Eddé met en garde contre des attaques aériennes qui seraient fatales pour l’économie

Le Amid du Bloc national, M. Carlos Eddé, a mis en garde contre «la surenchère guerrière» qui risquerait de déboucher sur une nouvelle confrontation et des attaques aériennes pour l’infrastructure et l’économie du pays. Dans un communiqué publié à l’occasion du premier anniversaire de la libération du Liban-Sud, M. Eddé a notamment souligné que «le Liban n’est pas à l’abri des visées expansionnistes sionistes». Il a rappelé que le BN réclame depuis 1965 la présence de Casques bleus au Liban-Sud. Affirmant que «la situation aujourd’hui est lourde de menaces», le Amid a déclaré que «le peuple libanais a prouvé qu’il ne craint pas les attaques d’où qu’elles viennent». «Cependant, a-t-il déclaré, la surenchère guerrière peut nous mener droit à une nouvelle confrontation. Et si Israël, connaissant les risques d’une attaque terrestre contre le Liban, et à l’exemple de l’Otan contre la Serbie, décidait de mener une série de raids aériens qui détruiraient en quelques heures l’infrastructure du pays ? Quelles seraient nos moyens de défense ? Quelles seraient les conséquences pour les investissements si nécessaires au Liban ? Est-ce que l’économie libanaise, lourde de dettes, pourrait résister ? Ne serait-ce pas là une bonne excuse pour ceux qui souhaitent supprimer ce qui reste de libertés et justifier des mesures d’exception qui supprimeraient les voix de l’opposition». Et M. Eddé de conclure : «Aujourd’hui plus que jamais, et pour éviter l’irréparable, le BN insiste pour l’adoption des mesures suivantes : 1 – L’envoi de l’armée au Sud dans le cadre de la convention d’armistice. Notre politique et nos intérêts souverains doivent être conduits par le pouvoir légal. 2 – Le gouvernement doit prendre les mesures légales nécessaires pour faire reconnaître la souveraineté libanaise sur les hameaux de Chebaa. Cette initiative devrait être le point de départ de démarches diplomatiques en vue d’obtenir la restitution des territoires encore sous occupation. De même, les négociations pour la libération de tous les prisonniers détenus en Israël doivent être menées sans retard. 3 – La présence des Casques bleus doit être renforcée et s’étendre tout le long de la frontière aux côtés de l’armée».