Un mot à la mode - Je t’appelle, on s’appelle...

C’est à la mode en ce moment. C’est la phrase du mois. On entend de moins en moins les au revoir, les ciao, les A+, c’est direct : «Je t’appelle». À la sortie d’un pub, d’un resto, on n’entend que des «je t’appelle» qui se transforment de plus en plus en «on s’appelle». Parce que le «on» a un sens. Il vous dégage d’une responsabilité qui, la plupart du temps, représente un engagement non tenu. Ouais ouais, cause toujours. «On» ou «tu», tu parles, apparemment personne n’appelle personne, c’est ça le pire. Comment alors analyser ce «je t’appelle» ? Est-ce pour mettre fin à une conversation ? Possible. À ce moment-là, c’est une parole non tenue. Limite, une impolitesse. Est-ce que nouvelle façon de se dire au revoir ? Plausible. C’est un au revoir allégé. Genre on sait qu’on ne se verra plus pendant plus d’un mois, mais le fait de se dire «on s’appelle», c’est un peu une façon de ne pas couper net. Pire. Les gens qui disent «Je t’appelle dans une heure, on a un plan». Le gars, il disparaît pendant trois semaines. Niet. Nada. Plus rien. Pire encore. On le revoit trois semaines plus tard, c’est «Oh mec, ça va toi ? Mais, t’es ou toi» ?. T’es ou toi hein ? Comme si de rien n’était. Tranquille. Un vent dans la figure, mais c’est pas grave, passons. Alors, un peu hypocrite sur les bords ? Mmm... à voir.