Diplomatie - L’ambassadeur US remet à Hammoud un message de Powell - Satterfield : Washington œuvre en vue - d’un apaisement dans la région

L’ambassadeur des États-Unis David Satterfield a réitéré hier les constantes de la politique américaine au Proche-Orient et au Liban : appui total au rapport Mitchell stipulant un cessez-le-feu immédiat entre Israéliens et Palestiniens, appel à la retenue et à l’arrêt de toute escalade militaire ou verbale, soutien au Liban dans ses efforts de reconstruction. Ce sont en substance les propos que M. Satterfield a tenus à l’issue d’entretiens avec les ministres des Affaires étrangères, de l’Économie, de l’Information et des Finances, respectivement Mahmoud Hammoud, Bassel Fleyhane, Ghazi Aridi et Fouad Siniora. À sa sortie du palais Bustros, il a notamment indiqué avoir remis à M. Hammoud un message de son homologue américain Colin Powell concernant les efforts déployés par Washington en vue de mettre fin à la violence dans les territoires palestiniens. Dans ce contexte, les États-Unis s’opposent naturellement à toute escalade, y compris au Liban-Sud. «J’ai confirmé au ministre Hammoud notre engagement à mettre un terme à tous les actes de violence et aux survols (israéliens) du territoire libanais», a précisé M. Satterfield. En réponse à une question, celui-ci a refusé de commenter les réactions qu’a suscitées le 18 mai dernier sa déclaration concernant les fermes de Chebaa qui, selon lui, ne tombent pas sous la juridiction de la 425. «Le secrétaire général de l’Onu et d’autres responsables au sein de l’organisation ont publié un communiqué très clair à ce sujet», a-t-il notamment affirmé. Avec MM. Fleyhane et Aridi, l’ambassadeur a notamment évoqué le piratage des programmes informatiques et des produits cinématographiques américains au Liban ainsi que celui des œuvres littéraires ou artistiques. Au terme de son entrevue avec M. Siniora, M. Satterfield a en outre déclaré que sa visite intervenait à la veille de son départ du Liban. «Je vais prendre en charge de nouvelles fonctions qui me permettront de rester en contact avec le gouvernement libanais», a-t-il précisé. Le ministre des Finances a indiqué pour sa part que les deux parties libanaise et américaine étaient sur le point d’achever l’élaboration d’un accord pour la promotion des investissements dans les deux pays. Concernant l’assistance des États-Unis à Beyrouth, l’ambassadeur a enfin précisé qu’une telle décision relevait uniquement du président et du secrétaire d’État «qui s’assureront que le Liban obtiendra ces aides».