Sit-in aujourd’hui du corps enseignant de la faculté de génie

Les réactions hostiles à la fusion des deux sections I et II de l’Université libanaise (régions Est et Ouest) se poursuivent. Le comité des parents des étudiants de l’Université libanaise et le corps enseignant de la faculté de génie (section II) ont tous deux exprimé leur opposition à la décision du gouvernement de les unifier. Dans un communiqué publié hier, le comité des parents a accusé l’État de «chercher à détruire l’UL». «Comment autrement peut-on expliquer le fait que les doyens des facultés et des instituts de l’université n’ont toujours pas été nommés», s’est interrogé le comité, qui a également reproché à l’État de délivrer des permis «à plus de quarante établissements universitaires sans respecter les lois en vigueur» et de fermer des sections dont l’établissement «répond à des besoins nationaux et éducatifs». Il a en outre estimé que l’UL pouvait être unifiée comme l’a été l’armée : «L’unification de l’armée n’a pas empêché l’ouverture de casernes sur tout le territoire libanais». Le comité des parents a également jugé que la politique suivie par l’État «encourage l’immigration», rappelant que «plus de 71 000 étudiants poursuivent leurs études à l’UL et que l’État ne dispose pas de bâtiments assez spacieux pour accueillir le nombre grandissant d’étudiants». Par ailleurs, l’assemblée générale du corps enseignant de la faculté d’ingénierie de l’UL a tenu une réunion au cours de laquelle il a rappelé le rôle joué par cette faculté depuis sa création et a dénoncé la décision prise par le gouvernement de fusionner les deux sections de l’UL. «Les fils du Akkar, du Hermel, du Liban-Sud ainsi que ceux du Metn, du Kesrouan et d’autres régions libanaises ont effectué leurs études dans cette faculté», déclare le communiqué publié à l’issue de la réunion. Le corps enseignant a refusé d’associer l’unité nationale à la fusion des sections de l’UL. «L’absence de nomination de doyens depuis plus de onze mois, la violation des lois de l’université ainsi que l’ingérence dans les affaires internes de toutes les facultés de l’UL sont une preuve de la mauvaise foi des responsables», a poursuivi le communiqué qui a estimé que «la réforme de l’UL doit être réalisée conformément à un plan établi en coopération avec des représentants du corps enseignant, des élèves et des administrateurs de l’université». Par ailleurs, le corps enseignant de la faculté de génie a appelé à un sit-in aujourd’hui à 10 heures dans le bureau du ministre de l’Enseignement, Abdel-Rahim Mrad.