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Actualités - CHRONOLOGIES

Les maisons de deux anciens membres de l’ALS incendiées à Kfar Hamam

Les maisons de deux Libanais originaires du Liban-Sud, accusés de «collaboration avec l’ennemi», ont été incendiées hier dans l’ancienne zone occupée. On ne déplore aucune victime. Des inconnus ont mis le feu à l’aube aux maisons d’Amine Ibrahim et Abdo Khalifé, dans le village sunnite de Kfar Hamam. Une femme, qui habitait une des maisons, a pris la fuite. L’autre habitation incendiée était vide. Les deux hommes avaient été condamnés par le tribunal militaire pour «collaboration avec l’ennemi» et purgent leurs peines dans la prison de Roumieh. Depuis le 26 mars dernier, neuf autres attentats ont visé d’ex-membres de l’Armée du Liban-Sud, sans faire de victime. Il s’agissait surtout d’attentats à l’explosif contre des voitures et contre un magasin. Des tracts, signés de six appellations différentes, ont appelé à «verser le sang des collaborateurs» et ont menacé leurs familles de représailles. Le Hezbollah, qui s’était élevé contre les «peines clémentes» à l’encontre des anciens membres de l’ALS, a démenti tout lien avec les attentats. La malédiction Il reste que la série d’attentats et les menaces dont est le théâtre le Liban-Sud crée un climat de peur et de psychose parmi les habitants, qui ressentent sur ce plan un profond sentiment d’injustice accru par l’absence totale d’un contrôle de l’État. Dans un reportage sur la situation au Liban-Sud, Nayla Razzouk de l’AFP rapporte le témoignage d’une femme âgée qui souligne que «l’occupation a peut-être pris fin, mais elle continue de nous sauter à la gorge». «Un de mes fils est là-haut», dit-elle, indiquant le Nord, où se trouve la prison de Roumieh. «L’autre a fui là-bas», ajoute-t-elle, le regard tourné vers le nord d’Israël. Son mari, Ahmed, se demande comment célébrer dans de telles circonstances la fin de 22 ans d’occupation. «Chacun de nous est un collaborateur jusqu’à preuve du contraire. Des milliers des nôtres sont soit détenus, soit en exil en Israël ou au fin fond du monde. Et maintenant qu’Israël a cessé de financer la région, la situation économique est aussi désastreuse que dans le reste du pays», dit-il. Un autre habitant de la région, propriétaire d’un restaurant, dénonce la «malédiction qui nous a toujours hantés». «Sous l’occupation, nous étions tués ou torturés en raison de liens avec la Résistance, maintenant, nous sommes accusés d’avoir collaboré avec Israël», souligne-t-il.
Les maisons de deux Libanais originaires du Liban-Sud, accusés de «collaboration avec l’ennemi», ont été incendiées hier dans l’ancienne zone occupée. On ne déplore aucune victime. Des inconnus ont mis le feu à l’aube aux maisons d’Amine Ibrahim et Abdo Khalifé, dans le village sunnite de Kfar Hamam. Une femme, qui habitait une des maisons, a pris la fuite. L’autre...