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Actualités - CHRONOLOGIES

Diplomatie - L’ancien Premier ministre répond à Satterfield - Hoss : Le Liban n’a jamais renoncé - aux fermes de Chebaa

L’ancien chef de gouvernement Sélim Hoss a répondu hier à l’ambassadeur des États-Unis David Satterfield qui avait affirmé jeudi que Beyrouth avait accepté l’an dernier le tracé de la ligne bleue. Il a ainsi affirmé qu’à l’époque où il était lui-même Premier ministre, le gouvernement libanais avait émis des réserves au sujet de trois points sur la ligne bleue «entre le Liban et la Palestine du fait qu’ils ne correspondent pas aux frontières internationalement reconnus». Il a précisé dans ce cadre que Beyrouth n’a jamais renoncé aux fermes de Chebaa et qu’il n’a jamais considéré que la résolution 425 avait été appliquée dans son intégralité. M. Hoss s’est fondé dans sa déclaration sur des documents et communiqués officiels, notamment sur le rapport de Kofi Annan, secrétaire général de l’Onu, soumis le 16 juin 2000 au Conseil de sécurité. Le rapport stipulait notamment qu’en ce qui concerne les fermes de Chebaa, le Liban estime que cette région se situe dans son territoire. La Syrie affirme aussi que les fermes sont libanaises, selon le rapport du secrétaire général. D’autre part, l’ancien Premier ministre s’est appuyé dans son argumentation sur un mémorandum envoyé le 4 mai 2000 par le président de la République Émile Lahoud à M. Annan, affirmant que les résolutions 425 et 426 n’avaient pas été totalement appliquées car «le retrait (israélien) doit englober aussi les fermes de Chebaa. (…) Ce qui signifie qu’Israël a effectué un redéploiement et non un retrait». En sa qualité de Premier ministre et de ministre des Affaires étrangères, M. Hoss avait lui-même envoyé un mémorandum dans ce sens aussi au secrétaire général des Nations unies, en date du 12 mai 2000. Puis, le 9 juin de la même année, le chef de l’État adressait un deuxième mémorandum à M. Annan stipulant notamment ce qui suit : «Le Liban a accepté (le tracé de la ligne bleue) en attendant de trouver une formule commune entre le Liban et la Syrie sur le statut des fermes pour la soumettre aux Nations unies». Et le Premier ministre de rappeler que le gouvernement syrien avait alors présenté à l’Onu un document confirmant la libanité des fermes, et le secrétaire général en avait fait mention dans son rapport du 16 juin au Conseil de sécurité.
L’ancien chef de gouvernement Sélim Hoss a répondu hier à l’ambassadeur des États-Unis David Satterfield qui avait affirmé jeudi que Beyrouth avait accepté l’an dernier le tracé de la ligne bleue. Il a ainsi affirmé qu’à l’époque où il était lui-même Premier ministre, le gouvernement libanais avait émis des réserves au sujet de trois points sur la ligne bleue...