Social - L’Association des Dames - de la Charité : au service des autres

L’Association des Dames de la Charité a organisé hier, à l’hôtel Bristol, une journée-marathon animée par une tombola, des jeux de cartes et un déjeuner regroupant de nombreuses personnalités et la majorité des membres de l’association. De nombreux prix offerts par des marques diverses étaient au rendez-vous de cette journée-marathon, dont des foulards en soie, un réfrigérateur, un collier, une montre, un cadre en argent, etc. «Cette association a pour but d’aider les plus démunis, qui ont vraiment besoin d’être entourés et aidés», assure Mme Marie Zakhour, membre actif depuis déjà plusieurs années. Il s’agit là de la première organisation de ce genre au Liban. Elle a vu le jour en 1856 grâce aux efforts des Filles de la Charité qui étaient déjà installées à Beyrouth en 1847. «Refuser la fatalité de la pauvreté, construire un monde de justice et de paix» : telle est leur devise. Persévérance dans le travail oblige donc. Pour cela, l’association dispose de plusieurs centres, sortes de services d’aides aux jeunes et aux mères de famille. Un centre social à Karm el-Zeitoun où on effectue entre autres une distribution de denrées alimentaires mensuelles et où on aide les familles au paiement de leur loyer, à Zghorta et à Sioufi. Un centre de rattrapage scolaire a été créé pour accueillir tous les jours 25 enfants de 7 à 12 ans, qui sont aidés par de jeunes bénévoles, comme les élèves de Jamhour. Des cours de français sont aussi assurés par des dames volontaires. L’association dispose également d’une clinique dentaire tenue par un médecin qualifié qui soigne environ 10 malades par jour à des prix très réduits, et d’une garderie située à l’orphelinat Saint-Charles. Celle-ci, dirigée par sœur Anne, accueille 80 enfants par jour. Des problèmes et des souhaits Avec la crise économique actuelle, les problèmes sociaux ne font que croître. «Le champ de travail est donc assez important mais malheureusement, comment faire face à tous ces problèmes avec finalement peu de moyens ?» s’interroge Mme Dora Stéphan, membre depuis quinze ans de l’organisation. «Moi je m’occupe des vieux de Damour, des prisonniers de Roumieh et de la maison d’arrêt de la rue de Verdun. J’essaye de les rassurer, d’établir un contact avec leur famille», ajoute-t-elle. Elles sont toutes bénévoles. L’argent qui entre dans les caisses de l’association est utilisé pour aider ceux qui en on le plus besoin. «On aimerait traiter avec l’Onu dans le but de former des jeunes femmes dans les villages les plus reculés du pays», conclut Mme Stephan. Des personnes au service des autres, le pays en a besoin. Les Dames de la Charité sont là pour «préserver la dignité du pauvre» et c’est en cela qu’elles méritent des encouragements certains.