La confiance, encore et toujours

Sur le fond, la principale des mesures préparatoires pour un redressement économique n’est pas d’ordre technique. Il s’agit, on l’aura deviné, de favoriser ce facteur indispensable qu’est la confiance. Ce qui implique, bien évidemment, une bonne dose de stabilité politique autant que sécuritaire. C’est là, on ne le sait que trop, que le bât blesse. Comme le souligne le député Nassib Lahoud, il faut stimuler le secteur privé, réformer pour de vrai l’administration, réaliser un consensus national sur les grands problèmes politiques ou autres, promouvoir la démocratie afin de favoriser un climat propice aux investissements. On est de toute évidence loin du compte. C’est ce qui pousse M. Walid Joumblatt à estimer que l’action de M. Hariri est palliative et non pas réellement thérapeutique, le vrai traitement de la crise ne pouvant pas se faire sans un traitement politique de fond. Pour le leader du PSP, le chef du gouvernement cherche en quelque sorte à faire reporter les échéances, pas plus. Mais le président du Conseil proteste en affirmant que le pays est sur la voie de la guérison et que les indices économiques sont positifs. Le vice-président du Conseil, M. Issam Farès, lui fait écho, en soutenant que les mesures gouvernementales commencent à porter leurs fruits, que la livre ne bougera pas et qu’il ne faut pas s’inquiéter.