Dossier régional - Les dernières menaces de Tel-Aviv à l’ordre du jour - Le ministre syrien des AE aujourd’hui à Beyrouth

Délégué par le chef de l’État syrien, le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh est attendu aujourd’hui à Beyrouth pour examiner avec le président Émile Lahoud «les dernières menaces israéliennes», a-t-on annoncé hier de source gouvernementale. Le chef de la diplomatie syrienne est attendu à 11 heures à l’Aéroport international de Beyrouth, où il sera reçu par son homologue libanais, M. Mahmoud Hammoud. Il sera à 11h30 au palais présidentiel, où il remettra au chef de l’État un message du président Assad. MM. Lahoud et Chareh doivent discuter aussi de la réunion ministérielle arabe qui doit se tenir samedi au Caire à la demande du président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat et qui doit porter sur la détérioration de la situation dans les territoires autonomes. Le tête-à-tête prévu entre le chef de l’État et le ministre syrien des Affaires étrangères sera suivi d’un déjeuner, auquel assisteront le président de l’Assemblée nationale Nabih Berry et le chef du gouvernement, Rafic Hariri, ainsi que le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud, et peut-être d’autres personnalités civiles et militaires. Le président syrien a évoqué hier lors d’un entretien téléphonique avec M. Lahoud la situation dans la région et les relations entre les «deux pays frères», a indiqué une source officielle syrienne. L’entretien a coïncidé avec un survol de l’aviation israélienne du Liban-Sud (VOIR PAR AILLEURS). Rappelons que M. Assad a écourté mercredi une visite en Égypte prévue initialement pour deux jours, en raison des déclarations «agressives» d’Israël à l’égard de son pays, selon une source politique syrienne. Le ministre israélien de la Défense Binyamin Ben Eliezer avait mis en garde mercredi la Syrie contre de nouveaux tirs en provenance du Liban-Sud sur des positions israéliennes, après une attaque aux roquettes du Hezbollah sur le secteur controversé des fermes de Chebaa, contrôlé par l’armée israélienne. Les responsables israéliens avaient indiqué, le 14 avril dernier, qu’ils entendaient «changer les règles du jeu» au Liban en ripostant contre l’armée syrienne au lieu de s’en prendre aux infrastructures civiles libanaises, comme ils le faisaient auparavant.