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Actualités - CHRONOLOGIES

VIE POLITIQUE - Joumblatt, Sadek et le délégué de Hoss parmi les 1 400 signataires - Le Forum démocratique élargit Kornet Chehwane aux signatures musulmanes

L’ancien député et président du Forum démocratique (FD) Habib Sadek a lancé hier un document «d’union nationale et de reconstruction». Un document qui a été signé par plus de 1 400 personnalités, «des citoyens libanais de Naqoura jusqu’au Akkar», et qui a été conçu comme une continuité au manifeste de Kornet Chehwane. Une continuité qu’il faudrait comprendre, en l’occurrence, comme un élargissement vers toutes les confessions, vers tous les courants politiques. Et c’est là qu’il faudrait chercher, selon l’un des signataires, l’objectif de ce document. Parce que plus que sur son nom, ou sur ceux qu’il représente, c’est sur l’appartenance communautaire de l’initiateur de ce rassemblement que les projecteurs se braquent. Le document appelle l’État, avec véhémence, à instaurer un dialogue «sincère et responsable» avec la Syrie en vue «d’un redéploiement des forces» de Damas. Et Habib Sadek est chiite. Walid Joumblatt druze et Sélim Hoss, représenté par le chef de la délégation de l’Alliance nationale – le mouvement de l’ancien Premier ministre – sunnite. C’est ainsi que plus de 1 400 personnes, parmi lesquelles des ministres, des députés, des chefs et des cadres de partis, des membres de la société civile, d’organisations sociales, culturelles, syndicales, féminines, de jeunesse ou de média, ont voulu, en signant le document, exhorter au dialogue, à «une marche main dans la main de tous les Libanais». Elles ont voulu, pour ce faire, «exercer une pression sur l’État pour qu’il fasse en sorte d’aboutir à un compromis historique entre les Libanais, en n’occultant pas, ce faisant, l’accord de Taëf. Un compromis pour que s’instaure enfin l’entente nationale, pour que s’instaure un État de droit et de démocratie, qui, seul, devra assumer le maintien de la sécurité nationale sur tout le territoire libanais – en commençant par ses frontières au Sud. Un État qui devrait également s’employer à résorber la crise socio-économique qui est sur le point d’exploser», souligne le document. Concernant la présence syrienne au Liban, le communiqué exhorte l’État «à assumer ses responsabilités nationales en invitant la Syrie à un dialogue franc et rationnel autour d’un point essentiel : le redéploiement des forces de Damas qui respecterait strictement l’accord de Taëf. Tout comme l’amendement des accords et des annexes inégaux qui ont été signés entre les deux pays. Tout cela dans le souci de la relation fraternelle la plus aboutie entre les deux pays», précise le document. Pour un cabinet d’entente et de salut Un document qui appelle, afin que ce dialogue puisse se traduire concrètement, à «la constitution d’un gouvernement d’entente nationale qui aurait comme objectif la mise en place d’un programme de salut national, ainsi que d’un nouveau projet de loi électorale dont il serait garant de l’application». Tout en prévenant l’État des dangers d’un «État policier», au sein duquel les principes démocratiques seraient absents, au sein duquel les droits de l’homme seraient bafoués. Appelant également à continuer à exercer des pressions sur les autorités afin que les institutions de l’État, «à commencer par l’armée», réintègrent le Liban-Sud «pour que se poursuive l’action nationale visant à récupérer jusqu’à la dernière parcelle du sol libanais et pour libérer l’ensemble des prisonniers», le document du FD demande à l’État d’inviter la communauté arabe à plancher sur un plan stratégique qui définirait, au sein de la lutte arabo-israélienne, les responsabilités précises de chaque nation arabe. Tout en souhaitant la redynamisation de la participation du Liban au renouvellement du concept de l’arabité. «Une arabité en harmonie avec les réalisations de son siècle, basée sur une démocratie qui prendrait en considération la diversité des sociétés arabes comme leur pluralité politique», indique le manifeste qui appelle au soutien des peuples palestinien et irakien. «Il faut tout faire pour que cette réalisation historique ait lieu», conclut-il.
L’ancien député et président du Forum démocratique (FD) Habib Sadek a lancé hier un document «d’union nationale et de reconstruction». Un document qui a été signé par plus de 1 400 personnalités, «des citoyens libanais de Naqoura jusqu’au Akkar», et qui a été conçu comme une continuité au manifeste de Kornet Chehwane. Une continuité qu’il faudrait comprendre,...