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Actualités - CHRONOLOGIES

Conjoncture - Pas de menace sur la livre, assure à nouveau le Premier ministre - Hariri : Le Liban est « en voie de guérison »

Le chef du gouvernement Rafic Hariri s’est dit assuré hier que le Liban était «sur la voie de la guérison» au plan économique et affirmé n’avoir aucun doute sur la solidité de la livre. Soutenant que la situation était meilleure aujourd’hui qu’il y a un an ou six mois, il a annoncé que la deuxième réunion des donateurs aurait lieu durant l’été. M. Hariri a tenu ces propos devant les membres du conseil du syndicat des journalistes, conduits par leur président Melhem Karam. Au sujet de la conférence de soutien au Liban connue sous le nom de Paris II, M. Hariri a indiqué qu’elle aurait lieu «soit à la fin du mois de juillet, soit au début de septembre». «Cela dépendra des contacts en cours», a-t-il déclaré. Il a toutefois ajouté que le lieu de la rencontre n’avait pas encore été fixé. Selon lui, «ce serait Bruxelles, Washington, ou peut-être même Paris». Selon lui, des États arabes seraient prêts à y participer. Interrogé sur la politique monétaire du gouvernement, il a nié que l’arrêt du soutien à la livre ait été retenu lors des discussions avec les institutions financières internationales. «Nous avons débattu avec la Banque mondiale de tous les moyens susceptibles de relancer l’économie. Il y a eu une convergence de vues sur un certain nombre de points et des désaccords sur d’autres. La question du soutien à la livre a été examinée, mais cette option (la levée du soutien) a été écartée en raison de ses conséquences très néfastes sur le pays», a-t-il dit. Le vice-Premier ministre, Issam Farès, avait révélé mardi que la Banque mondiale avait demandé au gouvernement libanais d’abandonner la politique de soutien à la monnaie nationale. Interrogé sur les résultats attendus des opérations de privatisation projetées, M. Hariri a indiqué qu’il ne pouvait pas fixer de chiffre précis, mais qu’il serait certainement question de «milliards» et non pas de «centaines de millions». Se déclarant optimiste pour l’avenir de l’économie, il a déploré que «certains au Liban ne veulent pas que le pays décolle», sans préciser à qui il pensait. «Pour arriver à leurs fins, ils mettent en doute toute initiative que nous lançons, en diffusant de fausses informations, car ils considèrent que leurs intérêts politiques sont incompatibles avec le succès du gouvernement et celui du pays», a-t-il accusé. «Pour eux, a-t-il surenchéri, toute avancée du pays est synonyme d’un succès de Rafic Hariri, et cela est contraire à leurs intérêts. Quant à moi, je le dis et je le répète, le pays est en train de guérir. Je ne dis pas qu’il est guéri, mais qu’il est sur la voie de l’être et que la situation est meilleure aujourd’hui qu’elle ne l’était l’année dernière à la même période ou au cours des six derniers mois». Pour le chef du gouvernement, ces propos ne sont que pure vérité. «Je ne peux pas dire des choses fausses. Je peux éviter de parler de certaines choses et parfois je m’abstiens. Mais lorsque j’affirme quelque chose, cela ne peut être que vrai, à défaut de quoi je perdrais ma crédibilité», a-t-il souligné. «La livre n’est pas menacée, a-t-il réitéré. Si j’avais le moindre doute à ce propos, je me serais tu. Ceux qui parlent d’un danger sur la livre savent que s’il y avait effectivement un problème, cela signifierait la chute de Rafic Hariri». Le Premier ministre a d’autre part nié tout désaccord avec le chef de l’État Émile Lahoud au sujet du projet de réunification de l’Université libanaise, tout en soulignant la nécessité de maintenir l’indépendance de cette institution. «Personne au Liban n’a prétendu être opposé à la réunification de l’UL. La question qui se pose est de savoir comment et quand le faire. C’est ce qu’examine la commission ministérielle formée à cet effet», a-t-il noté. Évoquant ses relations avec la Syrie, il a affirmé qu’il n’y avait «aucun désaccord» entre eux. Il a également estimé que les rapports de Damas avec le chef du PSP Walid Joumblatt étaient de nature «stratégique». «Il y a parfois des divergences de vues entre frères, mais ils ne cessent pas pour autant d’être des frères», a-t-il dit. Enfin, M. Hariri a de nouveau assuré qu’il n’était pas question de changement ou de remaniement gouvernemental.
Le chef du gouvernement Rafic Hariri s’est dit assuré hier que le Liban était «sur la voie de la guérison» au plan économique et affirmé n’avoir aucun doute sur la solidité de la livre. Soutenant que la situation était meilleure aujourd’hui qu’il y a un an ou six mois, il a annoncé que la deuxième réunion des donateurs aurait lieu durant l’été. M. Hariri a tenu...