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Actualités - CHRONOLOGIES

SOCIÉTÉ - « Dog Show » du Kennel Club - Les chiens font leur spectacle

Il y en avait de partout. De toutes les races et de toutes les tailles. C’était le rendez-vous des amoureux des chiens, de tous ces passionnés du Kennel Club qui, grâce à leur énorme travail de pro, ont fait de cette chaude «journée du chien» une réussite. Car, entourés de plus de 150 bêtes, certes toutes entraînées, il fallait de l’organisation, de la patience et de la discipline à en revendre. Attention départ ! Chaude, chaude cette journée. C’était dimanche passé. En plein centre-ville. Pauvre husky, dire qu’il vient direct de Sibérie ! Il est neuf heures, du matin. Les participants sont tous là. Des hordes de chiens. 150 berger allemand, belge, doberman, rottweiler, boxer, yorkshire, dalmatien, chow-chow, cocker, colley… Chacun attend tant bien que mal son tour. Dans le coin gauche, un berger allemand n’apprécie guère l’arrivée de l’un de ses concurrents directs. L’accueil n’est pas du tout bon enfant. Pourtant, l’ambiance l’est. Le regard amusé et interrogateur des enfants en dit long. «Mamie, c’est quoi ce chien ?», s’écrie la petite. «C’est un colley habibté», répond maman. Et sans hésiter s’il vous plaît. Il faut dire qu’on a affaire à des connaisseurs et des habitués. Ce n’est pas la première fois que le Kennel Club organise un «Dog Show». À vrai dire, il y en a deux par an. On finit donc par faire connaissance. À l’autre bout, un petit caniche essaye d’impressionner le gros berger… Petit mais costaud, le caniche. «Aaaaarrghhh…Tu crois que tu me fais peur avec tes grosses oreilles de cactus ?». Y’en a qui viennent en famille. Le père, la mère, le p’tit, la grand-mère toujours prête à courir et à défendre l’honneur de la lignée. Au milieu, à l’entrée, on est plus cool. Entre husky on se reconnaît. «Ah ! il est comme moi lui…il a la même tête !». La même odeur aussi. Pas la rose en tout cas. Mmm, quand on est passionné, il faut savoir résister à tout. Si, si, même à un malheureux chien qui mouille naïvement votre chaussure… C’est pas grave, on n’a rien vu. Bon, passons aux choses sérieuses… C’est le Dr Miklos Levente, arbitre international hongrois, qui officie. Le Dr Levente est envoyé par la Fédération cynologique internationale, grande organisatrice des concours «Kennel Dog Show» dans plus de 85 pays. Comment s’organise la compétition ? C’est vrai qu’un profane peut facilement s’égarer, mais c’est très simple. Tous les chiens sont réunis et partagés en 10 groupes en fonction de leur «utilité» dans un premier temps, et en fonction de leur race ensuite. Un boxer et un doberman, chiens de garde, se retrouvent logiquement dans un même groupe. Le juge devra choisir le meilleur chien, au sein de chaque race. Sur 35 bergers belges par exemple, il devra en choisir un seul. C’est ensuite que l’on place les meilleurs de chaque race dans différents groupes, pour élire le «meilleur de chaque groupe», dit «Best in Group». Les meilleurs de chaque groupe participent enfin à l’épreuve finale «Best in Show». Un seul remporte le titre suprême. Les règles sont très strictes. On ne rigole pas. Un chien «bâtard» est éliminé. Un boxer sans oreilles aussi. Un chien malade n’a aucune chance. Si on se trompe de catégorie, tant pis. Problème de testicules ou autres ? À la maison. «Ce type de concours est une façon de rendre son identité et sa génétique au chien. Une identité qui a souvent été négligée pendant la guerre, les gens ne faisaient pas attention au pedigree», affirme un organisateur. Quels sont les critères de sélection ?. Les chiens effectuent le tour de la place avec leurs maîtres. Il faut se montrer à l’aise. La démarche doit être fluide et fidèle à la vitesse qu’impose le maître. Si ce dernier s’arrête, le chien doit en faire de même. S’il y a crispation ou retenue, le juge hongrois ne fait pas de détail. Il sait comment trancher. Ensuite un tour collectif est imposé. Là, c’est trop drôle. Un pékinois, accompagné d’une charmante demoiselle, s’élance. Apparemment, il n’a pas trop compris la règle. Le voilà qui prend le chemin à l’envers. Sa maîtresse le guide, le toutou s’entête, un chow-chow, trop trognon d’ailleurs, le double, le petit s’excite et tente d’agresser le pauvre chow-chow. La loi du plus fort Ce dernier, fort de sa tonne, une véritable masse de poil, se retourne et se débarrasse du petit nerveux d’un coup de côte sec et grec… «Non mais…voyons, qu’il sache à qui il a affaire ce p’tit nabot…». Eh oui, c’est la loi du plus fort, celle de la nature. Cette année, rottweiler Pacino, berger Ronni, Pipo le p’tit nerveux, Gino l’adorable colley de M. Yozgatian, déjà vainqueur à plusieurs reprises, étaient à l’œuvre. C’est Ronni qui l’emporte. Une allure des plus belles. Une fidélité à la démarche des meilleures, bref le chien des chiens. Bravo Luciano Di Lorenzo ! Ce qui était impressionnant aussi, ce sont tous ces lots. Les cadeaux. Pauvre maîtresse ! Quand on est seul, comment porter tous ces sacs de croquettes, la coupe, des fois les coupes, porter son toutou, son sac à main… Certains sont prévoyants, ils sont venus à plusieurs… pour porter. Hors concours Ouf ! Impressionnant ces sketches d’obéissance. Berger allemand et rottweiler à l’œuvre. Action ! Madame X se promène tranquille avec son berger. Un inconnu armé d’un bâton surgit. Il provoque madame X. «Ouais, t’es belle tu sais ?» Madame ordonne immédiatement à son chien de se mettre en garde : watch ! Ce dernier s’apprête à attaquer, il attaque… il saute sur l’inconnu qui lâche son arme et s’écroule immobilisé par terre. Très fort ! C’était donc le rendez-vous du dimanche. Celui des passionnés. Des amoureux. Des gens qui connaissent la valeur, les capacités et le grand potentiel d’un chien qui, comme le dauphin, est le meilleur ami de l’homme.
Il y en avait de partout. De toutes les races et de toutes les tailles. C’était le rendez-vous des amoureux des chiens, de tous ces passionnés du Kennel Club qui, grâce à leur énorme travail de pro, ont fait de cette chaude «journée du chien» une réussite. Car, entourés de plus de 150 bêtes, certes toutes entraînées, il fallait de l’organisation, de la patience et de la...