Enseignement - Pose de la première pierre d’un lycée technique à Wadi-Khaled - Mrad : « Le Akkar, une région prioritaire pour l’État »

À l’issue d’une longue journée d’inspection et de communication dans la région du Akkar, le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement professionnel et technique et de l’Enseignement supérieur, M. Abdel-Rahim Mrad, a posé à Wadi-Khaled la première pierre d’un lycée technique. C’est la seconde tournée de M. Mrad dans la région du Akkar, «une des régions les plus déshéritées du pays, considérée par le ministère de l’Éducation comme prioritaire», a-t-il dit. S’adressant aux journalistes qui l’ont accompagné tout au long de la journée, le ministre de l’Éducation a notamment précisé que «les solutions miracles pour répondre à tous les besoins du Akkar, notamment en matière d’infrastructure éducationnelle, n’existent pas». Il a indiqué que «le ministère prévoit la construction d’un certain nombre d’écoles dans différentes régions, dont le Akkar, les anciens locaux ne pouvant plus répondre à la croissance démographique». Le ministre a précisé que son département «compte profiter des 400 millions de dollars américains de prêts qui lui sont alloués pour construire 300 écoles, réparties sur l’ensemble des mohafazats». Mis à part le problème d’infrastructure, M. Mrad a estimé que le plus difficile reste le recrutement d’un corps enseignant qualifié qui, actuellement, fait cruellement défaut. «Construire c’est bien, mais il reste à trouver des enseignants qualifiés. C’est un problème fort préoccupant, le manque d’enseignants spécialisés se faisant sentir de façon chronique, notamment dans les régions les moins nanties», a encore expliqué M. Mrad. Il a en outre révélé qu’«un nouvel organigramme est déjà prêt pour la restructuration des services administratifs du ministère de l’Éducation» et que «ce projet a été transmis au ministère de la Réforme administrative, ainsi qu’ aux autres administrations compétentes pour avis». Il a indiqué que «le ministère organisera cet été de nombreuses sessions consacrées à l’évaluation des nouveaux programmes afin que les modifications à apporter, car il y en aura, soient prêtes pour la prochaine rentrée». Le ministre de l’Éducation a par ailleurs estimé que la grève décidée par les enseignants contractuels n’avait pas de raison d’être, autant plus que le dialogue entre le ministère et les grévistes n’a jamais été interrompu. «Ce durcissement de la grève est inutile, les revendications des enseignants sont justes. Nous le leur avons répété tout au long des réunions que nous avons eues ensemble. Nous avons déjà transmis au Conseil des ministres le texte du projet de loi les concernant ; si des lacunes existent, on aura tout le temps d’y remédier. Dans une telle ambiance de dialogue positif, on comprend mal que les enseignants veuillent maintenir une grève qui, au départ, n’avait pas sa raison d’être», a conclu M. Mrad.