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Actualités - CHRONOLOGIES

Des obstacles politiques au développement du Liban-Sud

La directrice régionale du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Mme Rima Khalaf Hounaydi, n’a pas écarté la possibilité que le retard constaté au niveau de l’exécution des programmes prévus par l’agence onusienne au Liban-Sud soit dû à des raisons purement politiques. Mme Hounaydi, qui vient d’être nommée à la tête du bureau du Pnud dans la région, se trouve actuellement en visite à Beyrouth où elle a effectué hier une tournée auprès des chefs de l’État, du Parlement et du gouvernement, ainsi qu’auprès du ministre des Affaires étrangères. Avec ses interlocuteurs, elle a passé en revue les problèmes de développement au Liban, les efforts du gouvernement pour les résoudre, et a examiné la question de l’apport du Pnud à ce même niveau et de sa contribution à une relance économique. Accompagnée de M. Yves de San, représentant permanent et coordinateur des activités du Pnud au Liban et de son adjointe, Mme Nada Nachef, Mme Hounaydi a été d’abord reçue par le président Émile Lahoud qui lui a souhaité plein succès dans sa mission et salué l’apport du Pnud au Liban et dans la région. Elle s’est abstenue de toute déclaration à la presse à sa sortie de Baabda. À sa sortie du Sérail aussi où elle a conféré avec M. Rafic Hariri. Et c’est au terme de ses deux entretiens avec le chef de la diplomatie Mahmoud Hammoud et le président de la Chambre Nabih Berry qu’elle a répondu aux questions de la presse. Mme Hounaydi n’a pas exclu, en réponse à une question des journalistes, la possibilité que des facteurs politiques soient à l’origine du retard dans l’exécution du programme de développement pour le Liban-Sud. «Il pourrait y avoir des raisons politiques indépendantes de notre volonté, mais nous invitons tout le monde à se pencher sérieusement sur la situation qui prévaut, en espérant (que les instances concernées) prendront conscience de la nécessité de soutenir et de financer les programmes» du Pnud dans la partie méridionale du pays, a-t-elle déclaré. Mme Hounaydi a expliqué que l’organisme qu’elle représente s’était empressé d’établir une série de projets de développement pour le Sud du pays après le retrait israélien, mais que les fonds nécessaires à leur exécution n’ont pas été assurés. Avec M. Nabih Berry, elle a principalement discuté du problème du déminage ainsi que du développement de la région de Baalbeck-Hermel. Mme Hounaydi a insisté sur le fait que la présence de mines au Liban-Sud constitue un obstacle majeur au développement de cette région, en expliquant qu’elle a débattu avec le chef du Parlement des projets communs de déminage entre le Pnud et l’État. De sources proches de M. Berry, on a indiqué que le président de la Chambre a insisté pour que l’ensemble des programmes qui avaient été conçus pour le développement de Baalbeck-Hermel soient mis en application. Il a jugé nécessaire, en outre, que le processus de déminage soit engagé sans tarder «et sans perdre du temps avec des questions administratives», en faisant remarquer que, toutes les 72 heures, les mines font une victime au Liban.
La directrice régionale du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Mme Rima Khalaf Hounaydi, n’a pas écarté la possibilité que le retard constaté au niveau de l’exécution des programmes prévus par l’agence onusienne au Liban-Sud soit dû à des raisons purement politiques. Mme Hounaydi, qui vient d’être nommée à la tête du bureau du Pnud dans la...