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Actualités - CHRONOLOGIES

La spéléologie au Liban, - de l’aventure à la science

Une corde enroulée autour de la poitrine, casque et lampe frontale, habillés d’un short et d’une simple chemise, les premiers spéléologues libanais sont partis en cette tenue découvrir les profondeurs de leur pays. Un esprit d’aventurier, comme on en lit dans les livres. Ils ont prospecté, exploré, nagé, remonté des rivières souterraines, vécu cinq jours d’affilée dans le «ventre de la terre» pour en ressortir en ayant découvert l’une des plus belles grottes de la planète : Jeïta. Lionel Ghorra, Albert Anavy et Sami Karkabi sont les trois pionniers de ce sport au pays du Cèdre. Ils partaient à la prospection des grottes sur des chariots tirés par un mulet, ils étaient les «fous» des années 40-50. Mais c’est à eux que l’on doit la naissance de ce sport dans ce pays et surtout la naissance du premier club spéléologique : le Spéléo-Club du Liban (SCL) en 1951. Petit à petit, le nombre des membres augmente et avec lui les prospections et le travail sur le terrain. Les grottes et les gouffres livrent leurs secrets millénaires à ces sportifs qui ne cessent de rénover leurs techniques. Quelques années plus tard, le nombre de spéléologues s’accroît encore plus et un deuxième club est fondé, il s’agit du club de Wadi el-Arayech à Zahlé en 1964. Au cours des années 80-90, le nombre des explorateurs du sous-sol va atteindre un chiffre tel que deux autres clubs sont crées. Il s’agit du GERSL (Groupe d’études et de recherches spéléologiques au Liban) en 1988 et de l’ALES (Association libanaise d’études spéléologiques) en 1994. Actuellement, les sorties des spéléologues ne ressemblent guère à celles de leurs initiateurs. Munis de 4x4, ils organisent leurs sorties à l’avance et progressent sur le terrain carte à l’appui. Le Spéléo-Club et l’ALES organisent des sorties hebdomadaires pour les membres de leurs clubs. Ce sont parfois des randonnées pédestres dans les montagnes, d’autres fois des sorties d’exploration et de prospection, et surtout des visites des grottes. Pour éviter tout risque d’accident, rester en forme et garder de bons réflexes dans l’utilisation du matériel, les clubs organisent des sorties d’entraînement à l’intention de leurs membres à chaque début de saison. Le pont naturel de Fakra, les rochers de Faytroun sont les endroits idéaux. Les plus anciens se chargent d’initier les plus jeunes, ils observent leurs mouvements, s’assurent du matériel et vérifient tous les détails. Ces sportifs sont de vrais professionnels et ils prennent de telles précautions que, depuis plus de cinquante ans de pratique, aucun accident n’a été signalé à l’intérieur d’une grotte.
Une corde enroulée autour de la poitrine, casque et lampe frontale, habillés d’un short et d’une simple chemise, les premiers spéléologues libanais sont partis en cette tenue découvrir les profondeurs de leur pays. Un esprit d’aventurier, comme on en lit dans les livres. Ils ont prospecté, exploré, nagé, remonté des rivières souterraines, vécu cinq jours d’affilée...