Berry : À moins de 4 500 Casques bleus, c’est une « grande catastrophe »

Le président de la Chambre Nabih Berry s’est à nouveau élevé hier contre la décision des Nations unies de réduire à terme la Finul à quelque 2 000 Casques bleus, estimant que le passage à moins de 4 500 soldats serait «un complot» et «une grande catastrophe» pour la politique du gouvernement libanais. S’adressant à la presse, M. Berry a rappelé que la rencontre, il y a dix jours à New York, entre le Premier ministre Rafic Hariri et le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan avait débouché sur un accord sur la nécessité de ne pas réduire le nombre de Casques bleus au-dessous de 4 500. «À peine M. Hariri est-il retourné de son voyage que le rapport du secrétaire général était publié et parlait d’une réduction à 3 600 puis à 2 000 en l’espace d’un an ou moins encore», a-t-il relevé. «Ce qui est bizzare, a poursuivi le chef du Parlement, c’est que, dans certains milieux du gouvernement, on s’est félicité de cette initiative, que certains sont allés même jusqu’à glorifier». «Mais l’opinion publique libanaise devrait savoir qu’il s’agit d’une grande catastrophe pour la politique du gouvernement», a-t-il dit. «Au moment de la libération, l’Onu évoquait l’augmentation des Casques bleus jusqu’à 7 200 hommes. Que s’est-il passé depuis pour que l’on en arrive à une telle réduction? À mon avis, il s’agit d’un des moyens utilisés pour faire pression sur le Liban. Or, le gouvernement n’a pas été en mesure de faire face à cette pression. Cela signifie qu’il s’agit d’un échec».M. Berry a ajouté qu’il considérait la réduction des effectifs de la Finul comme «un complot» et indiqué qu’il l’avait dit à l’ambassadeur des États-Unis David Satterfield, «tout en sachant que les États-Unis y sont favorables».