Aridi : Un document à discuter

Le ministre de l’Information Ghazi Aridi a estimé que le document issu de la réunion de Kornet Chehwan devait être pris en considération et discuté. «Après cela, il est évident que nous nous entendrons sur un certain nombre de points et nous divergerons sur d’autres», a-t-il déclaré dimanche dans une interview à la Voix du Liban. Il a ajouté à ce sujet : «Ceux qui se sont réunis (à Kornet Chehwan) représentent une bonne partie de la population. Par conséquent, nous ne devons pas prendre ce document à la légère. En revanche, nous ne pouvons pas considérer qu’il s’agit là d’un document chrétien ou même maronite, car il y a des fractions essentielles de cette communauté qui n’ont pas participé à cette réunion». M. Aridi résume comme suit la situation actuelle : «Un certain nombre de chrétiens et de maronites sont hostiles à la réunion. Par contre, il y a aussi des musulmans qui l’appuient. D’où la nécessité d’être prudent dans l’interprétation de l’événement», a-t-il précisé. Selon le ministre de l’Information, la solution consiste à «se retrouver autour d’une table pour comprendre la signification qu’on donne aux mots de liberté, de souveraineté et d’indépendance. Nous devons définir ces termes et œuvrer à leur concrétisation», a-t-il ajouté. D’autre part, M. Aridi s’est félicité du fait que le document de Kornet Chehwan n’a pas mentionné la résolution 520 dont l’application avait été pourtant requise par l’Assemblée des évêques maronites. D’après lui, cette «heureuse» omission a permis «d’arranger les choses et d’ouvrir la voie au dialogue».