Harb : « Un dialogue destiné à aboutir - à un dénominateur commun »

Le député Boutros Harb a exposé hier au président de la Chambre Nabih Berry les objectifs des assises chrétiennes de Kornet Chehwane et discuté des moyens susceptibles d’aider le pays à surmonter les crises politique et économique qu’il traverse. À l’issue des entretiens, M. Harb a déclaré qu’ils avaient servi à une étude de la situation à la suite des récents développements politiques et surtout du manifeste des assises de Kornet Chehwane qui constitue «un appel à un dialogue national destiné à surmonter les problèmes courants et assurer un climat propice à la solution de la crise sociale et économique». «Je suis persuadé qu’il est nécessaire de s’engager sur la voie du dialogue national et de demander à l’État d’assumer sa part de responsabilité dans la solution du problème», a-t-il ajouté. Prié de donner son avis sur la position de M. Berry qui avait déclaré qu’une partie du manifeste pouvait être discutée mais que le sujet de la présence syrienne au Liban demeurait tabou, M. Harb a estimé qu’il ne fallait pas voir une attitude négative dans les propos du président de la Chambre. «M. Berry estime qu’une insistance permanente sur le repositionnement syrien sans préciser la différence entre déploiement et retrait total est de nature à aboutir à une escalade qui rendrait inacceptable toute polémique à ce sujet», a poursuivi M. Harb. M. Harb a précisé qu’il ne partageait pas les craintes formulées par le ministre Sleiman Frangié sur le sort des chrétiens du Liban car «il faut dépasser les personnes qui ont participé à l’élaboration du manifeste de Kornet Chehwane et le lire en profondeur. Le contenu de ce manifeste peut être discuté et aucun dialogue ne saurait être établi sans un échange de points de vue destiné à aboutir à un dénominateur commun». Répondant aux journalistes, M. Harb a précisé que les réserves formulées par certains participants à l’égard du manifeste ne visaient pas son contenu, mais uniquement la référence faite aux accords de Taëf.