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Actualités - CHRONOLOGIES

Nouvelles menaces contre les ex-collaborateurs de l’État hébreu - Incursion israélienne dans la partie libanaise du village de Ghajar

Une force militaire israélienne a pénétré jeudi dans la partie libanaise du village de Ghajar, à la frontière avec Israël, a-t-on indiqué de source des services de sécurité libanais. L’unité israélienne a installé un poteau en territoire libanais avant de se retirer, a indiqué la même source. Le village alaouite de Ghajar est divisé en deux par la ligne bleue tracée par les Nations unies après le retrait israélien du Liban-Sud il y a presque un an. Ce village est situé sur la frontière entre le Liban et le Golan syrien, occupé par Israël depuis 1967. Israël avait accepté que le Liban assume sa souveraineté sur la partie nord du village. Les résidents de Ghajar, dont la plupart ont demandé à bénéficier de la citoyenneté israélienne, avaient protesté contre la ligne tracée par l’Onu qui partage leur village en deux. Sur un autre plan, des tracts ont été distribués hier au Liban-Sud menaçant de représailles les «ex-collaborateurs d’Israël» qui retournent dans leurs villages, après une série d’attentats contre des Libanais ayant collaboré avec les forces israéliennes. Une semaine après un premier tract menaçant, un nouveau tract, non signé, a été déposé à l’entrée de plusieurs habitations dans le village frontalier d’Adaïssé, à majorité chiite. Il réclame «que soit versé le sang de ces microbes qui ont souillé la terre sacrée du Liban-Sud» et qu’ils «soient chassés de nos villages». Cinq attentats à l’explosif, qui n’ont pas fait de victimes, ont visé depuis le 26 mars des habitants du Liban-Sud ayant regagné leurs villages après avoir été jugés pour collaboration avec Israël et avoir purgé leurs peines. Le 24 avril, un groupe clandestin jusque-là inconnu avait adressé un ultimatum d’une semaine aux Libanais ayant collaboré avec les forces d’occupation israéliennes, leur enjoignant de quitter le Liban-Sud sous peine de «voir s’ouvrir devant eux les portes de l’enfer». Le groupe, qui se nomme les «Cellules révolutionnaires pour la punition des collaborateurs», avait indiqué que l’ultimatum s’adressait à «tous les collaborateurs et aux membres de leurs familles». Le Hezbollah a affirmé qu’il n’avait rien à voir avec ces menaces. Quelque 6 000 Libanais, redoutant des actes de représailles, ont fui en Israël dans la foulée du retrait israélien. Quelques centaines d’entre eux ont depuis regagné le Liban. La justice a entamé dès juin 2000 des procès contre plus de 3 000 Libanais soupçonnés de «collaboration» avec l’État hébreu.
Une force militaire israélienne a pénétré jeudi dans la partie libanaise du village de Ghajar, à la frontière avec Israël, a-t-on indiqué de source des services de sécurité libanais. L’unité israélienne a installé un poteau en territoire libanais avant de se retirer, a indiqué la même source. Le village alaouite de Ghajar est divisé en deux par la ligne bleue tracée...