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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Les avis politiques restent partagés - Les appels à la souveraineté sont pour le Baas des « slogans isolationnistes »

«Mais qu’est-ce qui est donc requis si la requête de dialogue est rejetée» ? En lançant ce cri de cœur à partir de Bkerké hier, M. Wadih Akl, ancien député du Chouf, a sans doute dit tout haut de ce que d’aucuns pensent tout bas en prenant connaissance des virulentes attaques des alliés de Damas au mémorandum des assises chrétiennes de Kornet Chehwane. La dernière en date émane de la branche libanaise du Baas prosyrien dont un des cadres, le député Assem Kanso, n’a pas hésité à déclarer que les partisans d’un retrait syrien du Liban «peuvent crever avant d’atteindre leurs objectifs». Le Baas a innové hier en situant les appels au rétablissement de la souveraineté, de l’indépendance et de la liberté de décision du Liban dans le cadre des «slogans isolationnistes». Dans un communiqué au ton particulièrement virulent, le Baas a assimilé les signataires du document de Kornet Chehwane à un «groupe de pleureuses qui poursuit ses complaintes funéraires sur les ruines des slogans isolationnistes que sont les leitmotivs de la souveraineté, de l’indépendance et de la liberté de décision libanaises». Le communiqué, dont des extraits ont été repris par l’agence «Akhbar Lebnan» a mis en garde contre les conséquences d’une «adhésion à des projets suicidaires et à des plans suspects sous couvert de rencontres politiques». «Les participants aux assises de Kornet Chehwane ont voulu nous ramener en arrière mais ils ne récolteront que la déception parce que l’intérêt du Liban réside dans la consolidation des relations de fraternité, de coopération et de coordination avec la Syrie qui constitue l’épine dorsale du pays», a poursuivi le communiqué du Baas. «Je pense que la teneur du mémorandum de Kornet Chehwane est le minimum requis par le peuple», a en revanche estimé M. Wadih Akl au terme de son entretien dans la matinée avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir. Selon lui, les détracteurs des assises de Kornet Chehwane «rejettent le dialogue parce qu’ils ont des préjugés sur la question, mais si la demande de dialogue est rejetée, qu’est-ce qui est donc requis» ? M. Élie Aoun, député du Chouf, s’est pour sa part félicité de la teneur du mémorandum estimant qu’il «recèle de nombreux points positifs». M. Aoun a relevé dans ce cadre l’importance quantitative et qualitative des assises de Kornet Chehwane avant de noter que «le discours politique chrétien est devenu de plus en plus positif». Il a aussi mis l’accent sur le fait que le document insiste sur «l’absence de tout sentiment hostile à l’égard de la Syrie, sur la nécessité d’établir les meilleures relations avec Damas et sur les assurances fournies au partenaire mahométan libanais sur deux points : sur le fait que l’accord de Taïf constitue un plafond pour tous et sur la reconnaissance irrévocable de toutes les réformes politiques qu’il prévoit». Un autre député, Farid el-Khazen, a également jugé que les assises de Kornet Chehwane ont débouché sur des «résultats positifs» du moment qu’elles se sont «posé en forum de dialogue», mais il a considéré qu’«en définitive, c’est le dialogue que le chef de l’État déciderait qui devrait être soutenu». M. Khazen a toutefois affirmé redouter que «les idées défendues par le patriarche (et développées dans le mémorandum ) ne soient limitées à une catégorie politique qui essaie de les transposer de la scène nationale aux impasses politiques ce qui est de nature à affaiblir la position (de Mgr Sfeir) qui reste nationale et non pas politique». Il a exprimé l’espoir que les réunions de Kornet Chehwane se poursuivront «pour unifier les prises de positions des participants et obtenir une reconnaissance de l’accord de Taëf par le Bloc national et le CPL».
«Mais qu’est-ce qui est donc requis si la requête de dialogue est rejetée» ? En lançant ce cri de cœur à partir de Bkerké hier, M. Wadih Akl, ancien député du Chouf, a sans doute dit tout haut de ce que d’aucuns pensent tout bas en prenant connaissance des virulentes attaques des alliés de Damas au mémorandum des assises chrétiennes de Kornet Chehwane. La dernière en...