Célébration - Journée mondiale de la liberté - de la presse, aujourd’hui - Karam et Baalbacki invitent - les journalistes à contribuer à un - retour à « l’authenticité libanaise »

Le président du syndicat des journalistes, M. Melhem Karam, et le président de l’Ordre de la presse, M. Mohammed Baalbacki, ont publié hier un communiqué conjoint à l’occasion de la double célébration de la Journée internationale de la liberté de la presse, aujourd’hui jeudi, et de la fête des martyrs de la presse libanaise, le 6 mai. Dans leur communiqué, MM. Karam et Baalbacki ont notamment souligné que «les moments difficiles que connaît le Liban imposent à tous, et plus particulièrement aux journalistes, de contribuer à la bataille en vue d’un retour à l’authenticité libanaise». «Ce retour à l’authenticité libanaise, précise le communiqué, devrait se faire en consolidant la démocratie ainsi que la liberté d’expression et de pensée sur des bases solides». Après avoir souligné qu’ils œuvraient constamment pour aboutir à «une société libre, notamment en ce qui concerne la bataille des libertés», MM. Karam et Baalbacki ont repris à leur compte le leitmotiv de la Journée internationale de la liberté de la presse, à savoir : «Il ne saurait y avoir de liberté sans liberté de la presse». «La parole constitue à elle seule un pouvoir, ajoute le communiqué. Il en résulte que le pouvoir obtus et obscurantiste adopte une attitude hostile à l’égard de la liberté d’expression. Un tel pouvoir s’oppose à la liberté d’expression par l’oppression, les liquidations physiques, la corruption ou la censure sévère. La censure reste encore pratiquée dans 38 pays alors qu’elle l’était dans 71 pays l’an dernier». Le communiqué précise en outre que «le nombre de martyrs de la presse en 1995 a atteint 72 martyrs» (dans le monde). «Jusqu’à aujourd’hui, ajoute le communiqué, le nombre de martyrs s’élève à 338, dont de nombreux journalistes qui sont tombés en Algérie». MM. Karam et Baalbacki ont dénoncé sur ce plan «les agressions perpétrées par Israël contre les journalistes arabes et étrangers qui accomplissent héroïquement leur devoir en assurant une couverture médiatique au soulèvement palestinien». En conclusion, MM. Karam et Baalbacki ont rappelé la longue liste des martyrs de la presse libanaise, citant, notamment, à ce sujet Riad Taha, Sélim Laouzi, Nassib Metni, Kamel Mroué, Toufic Youssef Awad, Saïd Fadel Akl, Édouard Saab, Fabienne Thomas, Georges Semerdjian, Nasrat Khoreiche, Élias Chelala, Bilal Daher, Fouad Haddad, Mohammed Mahmassani, Abdel Karim el-Khalil, Élia Abou Rouss et Wassim Takieddine.