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Actualités - CHRONOLOGIES

CORRESPONDANCE - Au Musée national des femmes - Des peintures et des sculptures - qui sont autant de lectures

WASHINGTON-Irène Mosalli Les Romains ont copié les Grecs, Picasso a peint une série de toiles à la manière de Vélazquez, Delacroix et Manet, Miriam Schapiro a réalisé des compositions inspirées de Frida Kahlo. Ce «rien ne se perd, rien ne se crée» relève de l’admiration et du respect d’un peintre pour le talent d’un autre peintre. Ce que l’on voit moins c’est un genre d’œuvres reflétant la vie, l’influence et l’apport d’un artiste. Une exposition, intitulée «Livres d’artistes sur les artistes» et se tenant au Musée national des femmes à Washington, a été axée sur cette vision. Elle présente les travaux de plus de cinquante femmes artistes qui ont choisi d’utiliser le livre comme support pour rendre hommage à des peintres, des sculpteurs, des poètes, des musiciens, des architectes et autres créateurs. Pourquoi cette célébration par le biais du livre? Parce que les travaux peuvent visuellement tout formuler: un recueil de poèmes, une partition de musique, un modèle architectural. Une bibliothèque-cimaise Cette bibliothèque-cimaise est ainsi montée par des artistes américaines contemporaines qui proposent donc des peintures et des sculptures qui sont autant de lectures, les unes plus originales que les autres Fascinée par une femme peintre du 17e siècle, nommée Artisan Gentileschi, Judy Jashinsky a restitué l’histoire de sa vie à travers une représentation multimédia intitulée Fièvre romaine. Il s’agit d’un assemblage de dessins et de lettres illustrées. Gentileschi avait été initiée à la peinture par son père, un artiste célèbre et elle avait été violée par un ami de son père. Elle avait témoigné avec un courage infini lors d’un procès intenté à Rome à l’encontre de son agresseur. Prenant pour point de départ, le concept d’un livre traditionnel, Laura Davidson en a bâti un ressemblant à un autel. Inconditionnelle de l’art et de l’architecture de la Renaissance italienne, elle, ainsi voulu rendre hommage à Giotto, Fra Angelico, Piero della Francesca, Mascaccio et Léonard de Vinci. On retrouve aussi une évocation de plusieurs œuvres musicales et artistiques : L’Oiseau de feu d’Igor Stravinsky par Elisabetta Cut, (ou un ingénieux assemblages de bandelettes de papier noires, rouges et blanches pour dire les plumes), Le coup de dé» de Stéphane Mallarmé, (la visualisation d’un poème disant l’union de la créativité humaine et des constellations). À «lire» également une série d’objets-sculptures. L’histoire de Cendrillon est contée dans un mini-ouvrage servant de boucle à une chaussure de marbre et non de verre. Ailleurs, c’est une palette qui sert d’étui à un livre. Il y a aussi deux autres artistes qui donnent dans l’humour, Linda Johnson et Kristy Lewis. Elles ont recueilli des historiettes et des rumeurs concernant des auteurs illustres et les ont retranscrites sur des feuilles qu’elles ont suspendues sur une corde. Comme du linge à sécher.
WASHINGTON-Irène Mosalli Les Romains ont copié les Grecs, Picasso a peint une série de toiles à la manière de Vélazquez, Delacroix et Manet, Miriam Schapiro a réalisé des compositions inspirées de Frida Kahlo. Ce «rien ne se perd, rien ne se crée» relève de l’admiration et du respect d’un peintre pour le talent d’un autre peintre. Ce que l’on voit moins c’est un...