Social - Lutte intégrée pour la protection - des femmes victimes de la violence

«La violence contre la femme» a été traitée mercredi lors d’une conférence au Centre universitaire pour la santé familiale et sociale de l’Université Saint-Joseph (USJ). Cette conférence faisait partie d’un cycle organisé par le Conseil national pour la protection de la femme contre la violence, en coopération avec l’association Friedrich Ebert. Plus de vingt médecins ont participé à ce séminaire, la plupart étant spécialisés en médecine familiale, ainsi que des infirmières. Les sujets abordés au cours de ces conférences concernaient surtout le rôle du médecin dans le traitement des cas de violence contre la femme. La création d’un réseau de forces de l’ordre, de médecins et d’avocats pour soutenir les victimes de la violence a été abordée par Ibtissam Atallah, qui s’exprimait au nom du conseil. Samir Farah, représentant de Friedrich Ebert, a axé son intervention sur le médecin comme source de confiance et d’assistance à la femme battue. L’importance des campagnes de sensibilisation sociale et sanitaire a été mise en relief par Hiyam Kahi, parlant au nom du centre. Jessica Kesrouani, assistante sociale, a énuméré les différents types de violence, leurs causes et leurs mobiles. Elle a assuré que c’est l’enfant et la société qui payent le prix de la violence perpétrée contre la femme. Pour sa part, le Dr Richard Sayegh a expliqué les conséquences psychologiques de la violence, alors que le Dr Jinane Osta a parlé des difficultés de la femme à évoquer la violence dont elle est victime, et de la nécessité de l’aider à extérioriser ses sentiments. Enfin, l’avocate Brigitte Techlébian a évoqué les lois pénales, civiles et religieuses toujours discriminatoires envers la femme. Elle a déclaré qu’il était indispensable d’adopter des législations plus claires et plus fermes en vue d’une protection plus efficace des victimes.