RAPT - Quatre ravisseurs, dont deux soldats non libanais - Un homme d’affaires enlevé et séquestré dix-huit heures durant

La police vient d’arrêter deux hommes, Mostapha Sarmini et Maroun Sarrouf qui, avec la complicité de deux soldats «non libanais», ont enlevé et séquestré, dix-huit heures durant, un homme d’affaires du Chouf, Najem Moussallem, auquel ils ont tenté de soutirer la somme de 20 000 dollars. N’ayant pu intimider leur victime, les ravisseurs avaient fini par emporter l’argent qu’il portait sur lui, soit 300 000 livres, une montre-bracelet et un portable, avant de le relâcher. Sitôt libre, l’homme, un riche sexagénaire, s’était rendu au poste de gendarmerie de Baabda et avait porté plainte contre ses ravisseurs, qui avaient intercepté sa voiture alors qu’il se rendait à Beyrouth en provenance de son village, Biré (Chouf). Toutefois, Moussallem avait affirmé n’être pas en mesure de les identifier, car il avait eu les yeux bandés tout au long de sa séquestration. Mais un indice allait permettre à la police d’identifier l’un des ravisseurs. En effet, Moussallem avait affirmé que le sol de la maison où il avait été séquestré était couvert de dalles de couleur brique et que le sofa où il s’était assis était défoncé en son milieu. De fil en aiguille, l’homme avait affirmé à la police avoir été relancé par un homme, Mostapha Sarmini, qui avait cherché à lui acheter une voiture d’occasion. Interrogé, l’homme avait éveillé les soupçons des enquêteurs, qui avaient perquisitionné à son domicile et avaient constaté qu’il correspondait à la description fragmentaire qu’en avait faite Moussallem. L’homme était rapidement passé aux aveux, donnant le nom de ses complices, dont deux sont des «militaires non libanais». De ce fait, l’enquête sera du ressort de la justice militaire.