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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-France - Drapeau libanais sur les Champs-Élysées, garde républicaine et tapis rouge - Visite d’État pour le président Lahoud à Paris, - mais discrétion médiatique de rigueur

Le drapeau libanais flottera sur les Champs-Élysées et le tapis rouge se déroulera à l’Élysée pour la visite en France du président Émile Lahoud, car il s’agira bien d’une visite d’État régie par un cérémonial optimal qui mobilise traditionnellement la garde républicaine en tenue d’apparat et tout le faste que le protocole français prévoit en telle circonstance. C’est le programme de la visite et toutes les dispositions y relatives qui ont été étudiées dans leurs moindres détails par les membres de la délégation libanaise qui vient d’effectuer une brève visite sur les rives de la Seine et qui comprenait notamment M. Maroun Haïmari, directeur du protocole à la présidence de la République, et M. Rafic Chélala, conseiller à l’information du président. Au cours de ses entretiens avec les responsables du protocole de l’Élysée et d’autres instances officielles concernées par la visite, la délégation libanaise a exprimé un certain nombre d’avis et entendu des suggestions et des conseils qui seront transmis à Beyrouth et pris en compte avant l’annonce officielle détaillée du programme du séjour du chef de l’État en France. Et si, au niveau du cérémonial, il n’y aura pas ou presque d’élément nouveau, il semble que sur le plan de la couverture médiatique, la partie libanaise n’a pas souhaité de rencontre directe entre président Lahoud et la presse. Seule une initiative, probablement requise par Baabda, permettra à l’hebdomadaire Valeurs actuelles de publier un dossier sur le Liban avec, en couverture, le portrait du président de la République, portrait qui se déploiera sur quelque trois cents panneaux d’affichage dans Paris tout au long de la semaine où ce magazine sera en vente et durant la visite du président libanais. Selon des milieux bien informés sur cette opération, des contacts avaient été pris avec d’autres médias, notamment Paris Match, mais les prix demandés étaient trop élevés par rapport au budget disponible. On ne sait pas encore quel est le coût de cette opération qui a été négociée par un consultant libanais basé à Paris où il dirigeait un support audiovisuel local. Sur un tout autre plan, on apprend que les dossiers qui seront discutés par les présidents Chirac et Lahoud porteront essentiellement sur des questions et des problèmes à caractère bilatéral avec cependant un tour d’horizon de la conjoncture régionale. Une sorte d’ordre du jour du tête-à-tête des deux chefs d’État pourrait d’ailleurs être proposée à Beyrouth au cours de la visite que doit y effectuer vendredi M. Hubert Védrine, ministre français des Affaires étrangères. Cette brève escale beyrouthine du chef du Quai d’Orsay est en tout cas perçue par Paris comme étant d’une «importance moyenne» puisqu’elle permettra seulement au ministre français et à son homologue libanais de faire le point de la situation avec, à la clé, une réaffirmation de la position française sur le conflit israélo-arabe dans sa phase actuelle. À savoir que Paris estime que le blocage actuel est un facteur de risque grave et que le blocus des territoires occupés par Israël devrait être levé au plus tôt. M. Védrine réaffirmerait que la France reste disposée à assumer ses responsabilités dans le processus de paix. Enfin, le chef de la diplomatie française évoquerait à Beyrouth la question de la présidence de l’Organisation internationale de la francophonie dans la perspective du sommet d’octobre prochain où il faudra choisir entre la prorogation du mandat de M. Boutros Boutros-Ghali ou l’élection d’un nouveau président qui pourrait être l’un les deux candidats africains pressentis, le Sénégalais Abdo Diouf ou le Congolais Henry Lopez. Le dossier économique et financier libano-français ne serait pas évoqué par M. Védrine à Beyrouth, laissant ces question-là au président Hariri attendu à Paris dans la nuit du 1er au 2 mai, à son retour du Canada, et qui devrait rencontrer le président Jacques Chirac.
Le drapeau libanais flottera sur les Champs-Élysées et le tapis rouge se déroulera à l’Élysée pour la visite en France du président Émile Lahoud, car il s’agira bien d’une visite d’État régie par un cérémonial optimal qui mobilise traditionnellement la garde républicaine en tenue d’apparat et tout le faste que le protocole français prévoit en telle...