Le Hatha Yoga, ou l’union du négatif et du positif

Selon les conceptions hidoues, toute technique poursuivie avec assiduité et concentration peut conduire au niveau supérieur de conscience qui correspond à l’état de yoga. On peut ainsi parler du yoga de l’art, du yoga de la science, de l’amour, de la méditation, etc. La science du yoga comprend ainsi diverses voies s’accommodant aux différents types et tempéraments des individus, les principales étant : Taja, Karma, Jnana, Bhakti et Mantra. C’est le Hatha yoga, celui auquel on pense maintenant le plus souvent en Occident, qui est cependant considéré comme intégral. Le Hatha yoga provient de deux mots Sanskrit : «Ha», qui signifie le soleil ou le prinicipe positif, et «Tha», la lune ou le principe négatif. À travers l’union du négatif et du positif, la force de création peut être libérée. Le Hatha yoga prend en considération l’être sous tous ses aspects : physique, mental, psychologique, émotif, spirituel. Il édifie les réserves de force, contrôle les forces destructrices de la vie, prolonge la jeunesse, exerce l’esprit à une inébranlable concentration. Il apporte enfin l’équilibre et la tranquillité, ainsi qu’une prise de conscience et une compréhension nouvelle vis-à-vis de la vie et des ses lois. Le Hatha yoga nous enseigne les techniques du souffle, les différentes méthodes de relaxation, les règles d’une nourriture saine et équilibrée, les âsanas ( postures) et la méditation. Il s’occupe de notre corps et de sa santé, traitant en profondeur tout ce qui pourrait s’y rapporter, du développement glandulaire au rayonnement spirituel. «La santé n’est pas seulement l’état négatif de non-maladie, mais l’état positif de l’accomplissement potentiel» (Willy van Lysebeth). Le yoga permet la maîtrise du corps, y compris dans ses parties les plus indépendantes de la volonté, comme les viscères. Par la maîtrise du souffle, activité automatique du corps mais où la volonté peut intervenir consciemment, le lien s’établit progressivement avec l’ensemble du corps et de l’espace. «Mieux “se sentir”, permet aussi la “sensation de l’autre” à la rencontre duquel on peut aller» (Willy van Lysebeth).