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Actualités - ANALYSES

La balle est dans le camp de Damas - Chebaa : l’incertitude le dispute à l’inquiétude

Un suspense angoissant : que va-t-il se passer sur le terrain après le raid israélien sur le radar du Beidar en riposte à la dernière opération du Hezbollah à Chebaa. La formation intégriste va-t-elle poursuivre ses attaques et Israël ses représailles contre les positions syriennes ? Va-t-on se rapprocher du point de rupture annonçant une guerre généralisée ? Le marché financier, la livre et l’économie locale y résisteraient-ils ? Les réponses sont aux mains des Syriens. C’est une évidence que relève un diplomate occidental. Qui estime qu’il appartiendra à Damas, le cas échéant, de choisir le moment et le site de la confrontation. Car, à son avis, le gouvernement de Sharon ne prendrait pas l’initiative d’un duel et se contenterait de réagir plutôt que d’agir, même à titre prétendument préventif. Cela, pour ne pas se mettre à dos Washington et les Nations-unies qui seraient obligés de condamner la partie qui aurait ouvert les hostilités. Dès lors, et pour ne pas s’attirer non plus l’inimitié de la communauté internationale, Damas de son côté pourrait geler sa contre-riposte, ajoute cette personnalité accréditée à Beyrouth. Et de préciser que pour le moment, on ne relève pas d’indices tangibles d’alarme. Ainsi, les Israéliens, pourtant très frileux lors des périodes de tension, n’ont pas demandé à la population des localités de Galilée de s’installer dans les abris, en prévision d’une volée de katiouchas tirées par le Hezbollah. Et la Syrie, de son côté, n’a pas fourbi ses armes en redisposant ses unités présentes au Liban et en creusant des tranchées pour les protéger ou en enterrant des blindés pour en faire des blockhaus. Dans ces conditions, peut-on estimer que le front libano-syro-israélien resterait calme, en attendant de voir comment les choses vont évoluer par rapport à l’intifada palestinienne ? Le diplomate occidental cité répond par l’affirmative. Mais se hâte de préciser qu’en cas d’échec, toujours possible, des médiations d’apaisement entreprises par des nombreuses capitales, il est possible qu’une partie déterminée se trouve tentée de chauffer le front. Soit pour faire sauter une fois pour toutes le couvercle de la marmite. Soit dans l’espoir que l’escalade entraîne, sous la pression de l’urgence et des États-Unis, une reprise accélérée des négociations de paix syro-israéliennes. Sans attendre un dégagement du volet palestinien qui ne cesse de se compliquer. Les pourparlers syro-israéliens entamés à la suite d’un cycle de violence en territoire libanais, pourraient déboucher, estime ce diplomate, sur une restitution du Golan à la Syrie et de Chebaa au Liban. Moyennant le rétablissement d’un calme définitif sur ce front, ce qui implique la neutralisation d’une résistance libanaise active qui n’aurait plus lieu d’être. Mais Israël aurait de la sorte atteint l’un de ses buts, à savoir sécuriser à bon compte sa frontière nord. Sans avoir concédé la paix équitable globale prévue dans les principes de Madrid. C’est du moins ce que pensent des parties locales. Qui soutiennent qu’il n’est pas dans l’intérêt des Arabes, et plus particulièrement de la Syrie comme du Liban, de voir la question de Chebaa réglée pacifiquement. Ou plutôt, de désamorcer le foyer de tension que le front libanais constitue. Ces parties sont donc pour le maintien du climat de défi actuel. Et nul ne sait où cela peut mener.
Un suspense angoissant : que va-t-il se passer sur le terrain après le raid israélien sur le radar du Beidar en riposte à la dernière opération du Hezbollah à Chebaa. La formation intégriste va-t-elle poursuivre ses attaques et Israël ses représailles contre les positions syriennes ? Va-t-on se rapprocher du point de rupture annonçant une guerre généralisée ? Le marché...