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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Opposition - Aoun appelle la société libanaise « à rejeter les pratiques policières » - Sit-in à l’UL contre l’arrestation d’étudiants aounistes par les SR syriens

Plus d’un millier d’étudiants, parmi lesquels des partisans du Courant patriotique libre (CPL-aouniste), du Parti national libéral, de la «base Kataëb» et des Forces libanaises, ont observé hier un sit-in à la faculté des sciences de l’Université libanaise (UL) à Fanar, à l’ombre d’un important dispositif de sécurité, en signe de protestation contre l’irruption jeudi d’éléments des services de renseignements syriens à l’intérieur du campus de la faculté. Ces derniers avaient embarqué les étudiants du courant aouniste Samer Moussa, Rony Aoun et Assaf Takli dans une Ranger Rover. Mais la voiture, prise dans un embouteillage, avait dû s’arrêter et les trois étudiants en avaient profité pour prendre la fuite. «Les FSI et des soldats de l’armée déployés autour de l’université étaient aussi nombreux que lors de la manifestation du 14 mars dernier», a estimé un des responsables du CPL, contacté par L’Orient-Le Jour. Selon ce responsable, «des agents des services de renseignements libanais ont fait irruption sur le campus et ont interrogé les étudiants» interpellés la veille par les SR syriens. «Ils ont également fait pression sur les étudiants pour qu’ils modifient leur version de l’histoire, en prétendant que ce n’était pas des éléments syriens qui les avaient embarqués la veille», ajouté cette source. Dans un communiqué, le CPL a affirmé que «les services de renseignements libanais ont fait pression sur la direction de l’UL et sur les étudiants pour les empêcher de réagir à cette agression». Par ailleurs, les forces de l’ordre se sont déployées hier matin autour des facultés des lettres (Fanar), de droit (Jal el-Dib), de gestion (Achrafieh) et d’information (Fanar) – où les cours ont été suspendus à partir de 12h – pour empêcher tout rassemblement estudiantin. De son côté, le conseil exécutif des professeurs contractuels de l’UL a condamné «le principe des irruptions à l’intérieur des universités, quels qu’en soient les auteurs». Aoun : Une atteinte à la dignité de tous les Libanais Contacté par L’Orient-Le Jour, l’ancien chef du gouvernement de militaires Michel Aoun a appelé «toute la société libanaise à rejeter cette agression contre l’Université libanaise et les étudiants». «C’est toute la société qui est visée à travers cet acte», a-t-il insisté. «Pourtant, à ma connaissance, les avions israéliens qui ont bombardé le radar syrien n’ont pas décollé de l’Université libanaise», a-t-il ironisé, en condamnant les procédés employés par les services de renseignements syriens pour gêner les partisans du CPL. «Mais, s’ils nous en veulent autant, cela veut dire que nous sommes sur le droit chemin», a-t-il ajouté. Interrogé sur le raid de l’aviation israélienne contre la position syrienne à Dahr el-Beidar et ses conséquences sur l’initiative de dialogue en cours pour le redéploiement des forces syriennes, le général Aoun a estimé que cette «initiative n’existait pas». «Un État sous tutelle ne peut pas véritablement dialoguer avec son tuteur. D’ailleurs, la souveraineté et l’indépendance ne peuvent être l’objet d’un dialogue. Ce sont des droits indiscutables», a-t-il poursuivi. Critiquant par ailleurs la position officielle selon laquelle «le dialogue sur le retrait des Syriens est une plaisanterie», le général Aoun a lancé avec ironie : «Mais de quoi parleraient-ils alors, de ce qu’il y a à dîner ?» Le général Aoun a en outre estimé, dans son bulletin hebdomadaire, que «la mission de dialogue confiée par le patriarche au président Lahoud n’a pas été appliquée». «Tout ce que vous exigiez de cette mission n’est pas disponible sur le marché de Baabda actuellement, et nous risquons d’attendre 25 autres années avant d’obtenir une réponse», a-t-il dit en s’adressant à Mgr Sfeir. «Tant que nous n’obtiendrons pas la reconnaissance de la souveraineté et de l’indépendance du Liban, cela veut dire que les choses ne sont pas encore prêtes et qu’il convient de poursuivre notre résistance pacifique», a-t-il conclu.
Plus d’un millier d’étudiants, parmi lesquels des partisans du Courant patriotique libre (CPL-aouniste), du Parti national libéral, de la «base Kataëb» et des Forces libanaises, ont observé hier un sit-in à la faculté des sciences de l’Université libanaise (UL) à Fanar, à l’ombre d’un important dispositif de sécurité, en signe de protestation contre l’irruption...