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Actualités - CHRONOLOGIES

ACTIVITÉS - Semaine libanaise de la lecture au Liban du 22 au 30 avril - Salamé : Faire de Beyrouth la capitale - culturelle permanente du monde arabe

La culture, c’est aussi de la lecture. Le ministre Ghassan Salamé en est convaincu et c’est pourquoi au lieu d’avoir une journée du livre par an, le Liban aura désormais une semaine annuelle de lecture, posters, vidéo- clips et manifestations diverses à l’appui. Et, avec le sens de la communication qui le caractérise, le ministre utilise les médias audiovisuels pour promouvoir ses projets pour le monde de l’écrit : 15 bibliothèques municipales par an, des expositions de livres et beaucoup d’encouragements pour les éditeurs, dont les annonces seront diffusées sur les chaînes privées... en attendant le retour de la télé publique. Entre la préparation du sommet de la francophonie et celle du sommet arabe, qui lui a été confiée dans la foulée par une récente décision du Conseil des ministres, Ghassan Salamé trouve encore le temps de s’occuper de culture. Et pas n’importe laquelle : la plus ingrate qui soit par les temps qui courent uniquement centrés sur l’audiovisuel : la promotion du livre au Liban. Au cours d’une conférence de presse, il a ainsi lancé la semaine de la lecture qui se tiendra chaque année à la même date et qui sera marquée par diverses activités destinées à pousser les Libanais à s’intéresser un peu plus aux livres. Premier projet prévu : la création d’une bibliothèque nationale à l’emplacement de l’actuelle faculté de droit de l’UL. Les plans et le financement sont déjà prêts et le ministère n’attend plus que le transfert de l’UL vers le nouveau bâtiment à Hadeth, transfert qui toutefois pourrait tarder car le problème de l’UL est aussi une affaire politique... 45 bibliothèques municipales en trois ans Cette bibliothèque, qui pourrait servir de vivier culturel, aurait comme capital de base 240 000 ouvrages longtemps stockés à Dar al-Kitab al-Watani, et qui ont survécu à la guerre malgré de mauvaises conditions de conservation. Aujourd’hui, grâce à un don de 100 000 dollars de la principauté de Monaco, des spécialistes essaient de les restaurer. Le ministère projette aussi de créer des bibliothèques municipales dans toutes les localités de plus de 10 000 habitants. Au cours des trois prochaines années, il devrait y en avoir 15 nouvelles par an, le Liban ayant obtenu une aide d’un demi-million de dollars dans ce but de la part de l’agence francophone. M. Salamé a aussi annoncé sa détermination à créer un centre national pour les écrits sur le théâtre libanais ainsi qu’une cinémathèque nationale qui contiendrait plus de mille films. Mais le plus important reste pour lui la création d’une direction du livre au sein du ministère de la Culture, qui aurait pour mission d’accorder des bourses pour la traduction des ouvrages libanais afin d’augmenter leur diffusion et celle de certains ouvrages étrangers en arabe. Cette direction devrait aussi encourager la production des livres pour enfants et traitant des femmes, deux domaines qui semblent chers au ministre. Enfin, le ministère de la Culture libanais est le seul dans le monde arabe à avoir adopté le projet lancé par l’Unesco d’un livre dans un journal qui propose un extrait de livre publié dans un journal une fois par mois. En cette année de la francophonie, Salamé compte encourager les diverses expositions de livres, notamment en province, mais il serait temps, selon lui, d’unifier les expositions qui se tiennent dans la capitale pour en faire le premier Salon professionnel du livre pour l’ensemble de la région. Une telle initiative ouvrirait de nouvelles perspectives aussi bien pour l’édition que pour la diffusion des livres au Moyen-Orient et M. Salamé, qui a lui-même plusieurs ouvrages à son actif, sait l’importance de l’écrit dans la culture d’un pays. Son objectif est de faire de Beyrouth la capitale culturelle permanente du monde arabe, puisqu’elle bénéficie déjà d’un certain climat de liberté propice à la créativité et au brassage des idées.
La culture, c’est aussi de la lecture. Le ministre Ghassan Salamé en est convaincu et c’est pourquoi au lieu d’avoir une journée du livre par an, le Liban aura désormais une semaine annuelle de lecture, posters, vidéo- clips et manifestations diverses à l’appui. Et, avec le sens de la communication qui le caractérise, le ministre utilise les médias audiovisuels pour...