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Actualités - CHRONOLOGIES

Beyrouth mécontent du communiqué du Conseil de sécurité

Le Liban est loin d’être satisfait du communiqué publié mercredi par le Conseil de sécurité des Nations unies. De source gouvernementale, on indique que Beyrouth s’est abstenu de toute déclaration publique dans ce sens pour éviter une détérioration de ses relations avec l’Onu. En revanche, de même source, on ne cache pas son mécontentement à cet égard en invoquant les arguments suivants : – Le communiqué met sur un pied d’égalité l’agresseur (Israël) et l’agressé (le Liban). Or cette attitude, dit-on, est intolérable dans la mesure où l’opération du Hezbollah visait les fermes de Chebaa occupées alors que le raid israélien a pris pour cible une position syrienne en territoire libanais. – Le communiqué a omis de dire que l’aviation israélienne avait violé la souveraineté du Liban. – Les membres permanents du Conseil de sécurité et d’autres États membres ont occulté le fait que l’opération du Hezbollah a eu lieu en territoire libanais occupé et que Tel-Aviv reconnaît lui-même que le secteur des fermes de Chebaa ne lui appartient pas. De même source, on relève d’autre part que le communiqué du Conseil de sécurité a évité d’appeler les protagonistes (le Hezbollah et Israël) par leurs noms et s’est contenté de faire mention des «violations dangereuses de la ligne bleue». Pourtant, le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan avait clairement spécifié 48 heures auparavant que le Hezbollah avait effectué une opération contre les forces israéliennes. Il s’était dit mécontent de la riposte israélienne contre la position de l’armée syrienne au Liban. D’autres sources ont indiqué que le représentant personnel de M. Annan au Liban, Staffan de Mistura, est particulièrement perturbé en raison des critiques dont ses déclarations font l’objet aussi bien à Beyrouth qu’à Tel-Aviv. Et pourtant, elles sont faites après maintes concertations avec New York et avec le représentant du secrétaire général de l’Onu au Proche-Orient Terjé Roed-Larsen. Selon ces sources, M. de Mistura comprend tout à fait la position libanaise, mais il estime que les dirigeants du pays doivent comprendre aussi la position des Nations unies, chargées de veiller au respect de la ligne bleue. En tout état de cause, il doit se rendre demain dimanche à New York pour donner à M. Annan une idée précise de la tension qui prévaut dans la région. Les mêmes sources estiment dans ce cadre que M. de Mistura est convaincu de la gravité de la situation. Sa principale recommandation à Kofi Annan serait donc d’éviter à tout prix une réduction du nombre des Casques bleus de la Finul.
Le Liban est loin d’être satisfait du communiqué publié mercredi par le Conseil de sécurité des Nations unies. De source gouvernementale, on indique que Beyrouth s’est abstenu de toute déclaration publique dans ce sens pour éviter une détérioration de ses relations avec l’Onu. En revanche, de même source, on ne cache pas son mécontentement à cet égard en invoquant...