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Actualités - CHRONOLOGIES

Un « message clair », selon Israël

Un haut responsable israélien a déclaré lundi que le raid de l’aviation israélienne contre une station radar syrienne au Liban était «un message clair» aux adversaires d’Israël. Ce raid est un «message clair», a déclaré à l’AFP un porte-parole du chef du gouvernement, Raanan Gissin, qui a averti les adversaires d’Israël qu’ils «se trompaient lourdement en interprétant le retrait israélien du Liban (en mai 2000) comme un signe de faiblesse». «La Syrie et les Palestiniens doivent comprendre qu’il y a un nouveau gouvernement en Israël et que depuis (son entrée en fonction en mars) les règles du jeu ont changé». Le porte-parole a affirmé qu’Israël «a averti à plusieurs reprises la Syrie» qu’elle pourrait subir les conséquences des attaques du Hezbollah contre Israël. «Rien ne se fait au Liban sans le feu vert des Syriens qui contrôlent des régions entières de son territoire», a souligné le responsable israélien. Le porte-parole de l’armée israélienne, le général Ron Kitrey, a averti pour sa part la Syrie que la «patience d’Israël est à bout» face à la poursuite des opérations du Hezbollah, soutenu par la Syrie et l’Iran. Il a souligné qu’Israël avait choisi d’attaquer un «objectif syrien purement militaire, isolé», en évitant de frapper des civils. Il s’est félicité du «succès du raid», relevant les dommages infligés à la station radar, placée sur une position stratégique permettant de surveiller les survols israéliens du Liban. Lors de sa campagne électorale, M. Sharon avait accusé le précédent Premier ministre Ehud Barak de ne pas avoir riposté avec assez de fermeté aux opérations du Hezbollah et de ménager la Syrie. Deux ministres travaillistes, le chef de la diplomatie israélienne Shimon Peres et Ephraïm Sneh, chargé des Transports, s’étaient opposés au raid lors de la réunion du cabinet de sécurité qui a approuvé l’opération dimanche soir. M. Peres a jugé cette attaque «inopportune», compte tenu des risques d’escalade qu’elle comportait du fait de son timing. Quant à M. Sneh, il a déclaré que l’opération était «totalement légitime et inéluctable», mais a regretté qu’elle soit intervenue quelques heures avant la venue en Israël du chef de la diplomatie jordanienne Abdel Ilah Khatib. Le chef du groupe parlementaire travailliste, le député Ofir Pines, a estimé que le gouvernement «a pris une décision dangereuse». «Je comprends la nécessité de répondre aux attaques du Hezbollah, mais fallait-il prendre le risque d’une escalade ?», s’est interrogé M. Pines. «D’un point de vue strictement militaire, la décision est justifiée, mais non d’un point de vue diplomatique», a-t-il ajouté en exprimant la crainte que les raids affaiblissent la position internationale d’Israël. Le risque d’une escalade n’a pas échappé à Ariel Sharon et ses ministres, ont répliqué des sources gouvernementales israéliennes. Mais, selon ces sources, ils ont supputé que la Syrie ne voudrait pas non plus d’une confrontation avec Israël et ont estimé encore plus dangereux de ne rien faire. Un autre dirigeant travailliste, pourtant considéré comme une «colombe», Yossi Beilin, a en revanche soutenu l’opération. Il a accusé la Syrie «de tenir le Liban sous sa coupe et de l’avoir empêché de déployer son armée sur la frontière internationale». «Israël avait clairement averti la Syrie qu’elle mettait en péril ses intérêts au Liban si des attaques continuaient», a rappelé M. Beilin qui avait été à la tête du mouvement pour le retrait israélien du Liban. «Israël a pris un risque calculé dans ce type de situation car ne rien faire, c’est s’exposer à d’autres attaques», estime pour sa part un commentateur militaire du quotidien Haaretz. «L’opération place les Syriens dans une situation embarrassante, car elle rappelle au monde entier qu’ils occupent le Liban alors qu’ils n’ont plus aucune raison d’y être», a déclaré à l’AFP ce commentateur. Auparavant, le gouvernement israélien avait accusé la Syrie de «patronner» le Hezbollah dans un communiqué où il annonçait le raid de l’armée de l’air israélienne contre la station radar syrienne. «Les opérations terroristes du Hezbollah se font avec la connaisance de la Syrie et sous son patronage». Le gouvernement israélien a appelé par la même occasion le Liban «à déployer son armée» sur la frontière internationale avec Israël. Il a affirmé qu’Israël avait «scrupulusement appliqué la résolution 425 du Conseil de sécurité» en retirant ses troupes en mai 2000 du Liban-Sud.
Un haut responsable israélien a déclaré lundi que le raid de l’aviation israélienne contre une station radar syrienne au Liban était «un message clair» aux adversaires d’Israël. Ce raid est un «message clair», a déclaré à l’AFP un porte-parole du chef du gouvernement, Raanan Gissin, qui a averti les adversaires d’Israël qu’ils «se trompaient lourdement en...