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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Présence syrienne - Le Premier ministre se félicite du message pascal de Sfeir - Hariri prévoit une issue positive au débat

Le Premier ministre Rafic Hariri a insisté à plusieurs reprises hier sur l’imminence d’une issue positive au débat autour de la présence syrienne au Liban. Il a souligné dans ce cadre l’importance de la visite que compte effectuer le président Émile Lahoud demain dimanche à Bkerké. Dans une interview à la FTV, diffusée simultanément par d’autres médias, le chef du gouvernement a tenu d’ailleurs à se féliciter de la teneur du discours prononcé par le patriarche maronite Nasrallah Sfeir à l’occasion de la fête de Pâques. «Je peux ne pas être d’accord avec lui sur tous les points», a-t-il précisé, mais, selon lui, la convivialité est le dénominateur commun essentiel qui reste préservé. En outre, il n’y a pas de litige fondamental sur la question de la présence syrienne du moment que toutes les parties reconnaissent la nécessité d’entretenir des relations privilégiées avec Damas. La question tourne autour du redéploiement de l’armée syrienne. En réalité, affirme-t-il, il n’y a pas eu de retard dans l’application de cette clause, du moment qu’Israël occupait toujours le Liban-Sud et qu’il continue du reste à occuper les hameaux de Chebaa. En tout état de cause, le président du Conseil n’est pas contre une révision des relations libano-syriennes, à condition qu’elle soit envisagée dans une optique fraternelle, en évitant de heurter les sensibilités syriennes. En revanche, il s’est dit opposé à la façon dont le patriarche Sfeir déplore sans cesse l’émigration des Libanais tout en persistant à axer sur les problèmes qui les y incitent. D’après M. Hariri, une telle attitude encourage encore plus les Libanais à quitter leur pays. Interrogé sur les ingérences syriennes dans la vie politique interne, il a répondu : «Ce sont les Libanais qui sollicitent les autorités syriennes. Encore faut-il voir si celles-ci donnent suite à ces requêtes». Mise à part l’affaire du redéploiement, le Premier ministre a évoqué les relations économiques avec la Syrie. Il a reconnu que les accords signés avec Damas étaient parfois l’objet d’infractions et qu’il fallait y remédier. En revanche, la présence massive de la main d’œuvre syrienne dans le pays n’est pas un problème bilatéral. Selon lui, la question peut être réglée en facilitant au patronat l’embauche de Libanais en réduisant par exemple les cotisations à la CNSS. De toute manière, M. Hariri a indiqué que le gouvernement n’a cessé d’agir pour aboutir à des solutions politiques, même si l’action est parfois discrète. Selon lui, un règlement se prépare, l’entretien entre le patriarche Sfeir et le président Lahoud de dimanche, s’inscrivant dans ce cadre. En réponse à une question, le Premier ministre a minimisé l’importance des derniers rassemblements prosyriens au cours desquels bâtons et couteaux avaient été brandis par les manifestants. Il a toutefois mis en garde contre les tentatives de provoquer des dissensions confessionnelles, évoquant dans ce cadre l’éventualité de l’élaboration d’un projet de loi visant à châtier durement quiconque s’en rendrait coupable. Sur le plan financier, M. Hariri a rassuré une fois de plus les Libanais sur la solidité de la livre libanaise. Il leur a notamment conseillé de ne pas convertir leur épargne en devises étrangères du moment qu’ils perdent au niveau des intérêts. À la question de savoir s’il conseillait au cardinal Sfeir de se rendre à Damas à l’occasion de la visite du pape en Syrie, M. Hariri a répondu qu’il donnerait son avis au patriarche si celui-ci le lui demandait. Interrogé enfin sur la situation régionale, il a affirmé qu’il n’y aurait pas de guerre israélo-arabe.
Le Premier ministre Rafic Hariri a insisté à plusieurs reprises hier sur l’imminence d’une issue positive au débat autour de la présence syrienne au Liban. Il a souligné dans ce cadre l’importance de la visite que compte effectuer le président Émile Lahoud demain dimanche à Bkerké. Dans une interview à la FTV, diffusée simultanément par d’autres médias, le chef du...