Sécurité - L’enquête sur le colis piégé d’Aley piétine

L’enquête sur l’explosion d’un colis piégé à Bkhechtay, qui a fait trois blessés graves dont la sœur du député Akram Chehayeb, Sana, sa fille Gihane et Samira Radwan Jamaleddine, continue de piétiner. Le procureur général du Mont-Liban, Jean Fahd, a tenu hier une réunion sécuritaire qui a regroupé l’avocat général Nadim Abdel-Malak, le commandant des FSI dans la région du Mont-Liban, le brigadier Habib Loutfi, les hauts responsables de sécurité de la banlieue de Beyrouth et d’Aley, le responsable de la police judiciaire et le responsable de la sûreté de l’État à Baabda. Les discussions ont porté sur l’attentat qui s’est produit à Aley, ainsi que sur la tuerie perpétrée par Mohammed Hallani, qui s’est soldée par deux morts et un blessé près de l’aéroport. Par ailleurs, le PNL a publié hier un communiqué dans lequel il a condamné l’attentat d’Aley qui a visé des citoyens innocents. «Nous demandons à ce que les coupables soient arrêtés et déférés devant la justice le plus tôt possible», a encore précisé le communiqué. Le PNL relève par ailleurs que le «timing» de cet attentat coïncide avec la première commémoration de l’explosion qui avait fait deux victimes à la faculté de génie de l’Esib, en rappelant que l’enquête sur ce crime n’a pas encore abouti. C’est pourquoi, ajoute le communiqué, les étudiants de cette faculté ont observé un sit-in en réitérant leur demande auprès des autorités afin qu’elles fassent la lumière sur cette affaire. «Le colis piégé envoyé à Aley fait suite à la série de tracts empoisonnés distribués devant l’Unesco par des inconnus aux visages encagoulés, et quelques jours après l’incendie criminel qui s’est déclaré au bureau du député Najah Wakim», rappelle le PNL. «Cet attentat coïncide également avec l’anniversaire du 13 avril, à l’ombre d’un complot qui vise à raviver la haine confessionnelle et les dissensions communautaires, fomentées par des parties connues. Cette vague meurtrière a scandalisé la majorité des Libanais qui appellent au dialogue comme unique moyen pour résoudre les problèmes», conclut le communiqué.