C. Eddé pour un calendrier clair de retrait syrien

Le Amid du Bloc national Carlos Eddé a communiqué hier à L‘Orient-Le Jour une série de propositions visant à réduire la tension au sein de la société. Selon lui, il est nécessaire que les responsables syriens : « • établissent un calendrier clair du retrait définitif de leurs troupes de tout le territoire libanais. • signent avec le gouvernement libanais un document définissant une fois pour toutes les frontières et confirmant ainsi que les fermes de Chebaa sont libanaises. Le Liban pourra ainsi récupérer le reste de ses territoires occupés par Israël par les mêmes moyens diplomatiques par lesquels les Syriens négocient le retour du Golan. Il faut éviter à ce stade l’option militaire qui pourra donner à Israël un nouveau prétexte pour bombarder le Liban provoquant de nouvelles victimes et détruisant ainsi notre infrastructure et notre économie; • dissocient les volets syrien et libanais comme l’ont fait les Palestiniens lors du dernier sommet d’Amman. En fait, le Liban n’est pas concerné par les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité, étant donné qu’il n’a pas participé aux guerres de 1967 et de 1973 contre Israël et n’est donc pas concerné par la formule terre contre paix, néanmoins il doit être le dernier pays à signer la paix avec Israël; • cessent leur ingérence dans les affaires libanaises internes, comme l’a fait dernièrement le ministre d’État syrien aux Affaires étrangères, M. Nasser Kaddour. D’ailleurs, je souhaite rappeler à Monsieur le ministre Kaddour que l’armée syrienne n’est pas entrée au Liban à la demande d’une majorité de Libanais et qu’elle l’a fait à l’initiative de l’État syrien et à l’insu des autorités libanaises qui étaient mises devant le fait accompli (cf. discours du président Assad du 20/7/76 et la déclaration de M. Abdel Halim Khaddam du 14/8/76); • acceptent que le Liban envoie son armée dans le Sud du pays, comme le lui réclame le peuple libanais, l’Onu et conformément aux résolutions 425 et 426 du Conseil de sécurité et de la convention d’armistice de 1949 qui doit régir nos relations avec Israël». «C’est au prix de ce genre de résolutions que la tension générale pourra diminuer et que les relations libano-syriennes se renforceront. La confiance mutuelle est le premier pas pour établir les relations auxquelles aspirent les deux peuples. Cette confiance est aussi le pas le plus important», a conclu M. Eddé.