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Actualités - CHRONOLOGIES

Bkerké - Le patriarche recevra demain Frangié - Nous souhaitons la présence de Sfeir à Damas - au côté du pape, déclare l’ambassadeur d’Italie

Le cardinal Nasrallah Sfeir a déploré une fois de plus hier l’application sélective de l’accord de Taëf (1989), qui prévoit la formation d’un gouvernement d’unité nationale et le redéploiement de l’armée syrienne vers la Békaa, deux ans après sa signature. Le patriarche maronite recevra jeudi M. Sleiman Frangié, le seul ministre maronite qui critique ses prises de position indépendantistes. Prenant la parole devant un groupe d’élèves, c’est à un véritable cours simplifié de droit constitutionnel que le patriarche s’est livré, évoquant notamment les attributs d’indépendance et de souveraineté dont doivent jouir tous les États, et dont le Liban est en ce moment privé, du fait de la tutelle syrienne qui s’exerce dans tous les domaines de la vie nationale. Cette revendication d’indépendance «n’est dirigée contre personne», a souligné le patriarche, qui ne manque pas une occasion de souligner que le Liban souhaite avoir les plus excellentes relations avec la Syrie. Face au climat malsain et aux tentatives de semer entre eux la discorde, les Libanais doivent brandir l’arme de leur unité, a encore déclaré le chef de l’Église maronite Par ailleurs, le patriarche maronite a reçu notamment hier la visite du député Émile Lahoud, celle de M. Stefan de Mistura, représentant personnel du secrétaire général de l’Onu au Liban-Sud et de l’ambassadeur d’Italie au Liban Giuseppe Cassini. M. Lahoud, qui est président de la commission parlementaire de la Jeunesse et des Sports, a tenu à affirmer à sa sortie qu’il a souligné, aux yeux du patriarche, l’importance qu’il y a, pour les Libanais, de rester en contact les uns avec les autres, un principe qu’il s’efforce de mettre en application, en maintenant les canaux de communication ouverts avec toutes les parties politiques. Avec l’ambassadeur d’Italie, c’est le dossier régional et la question du voyage du pape en Syrie, les 5 et 6 mai prochain, qui ont été soulevés. Le diplomate a affirmé avoir fait part de ses sentiments à cet égard, au chef de l’Église maronite, soulignant qu’«il appelle de tous ses vœux la présence en Syrie du patriarche maronite, à l’occasion de la visite papale». «Du moment que tous les patriarches catholiques d’Orient vont se retrouver en Syrie aux côtés de Sa Sainteté, nous souhaitons de tout coeur et avec force, que le patriarche se retrouve aux côtés du reste de ses frères, puisqu’il en est le plus célèbre et le plus écouté. mais la décision finale lui appartient». L’ambassadeur d’Italie a ajouté qu’il est naturel «que la dignité de tous ceux qui seront invités en Syrie soit respectée». Il a affirmé par ailleurs qu’une telle visite pourrait contribuer à la stabilité et à l’unité régionales entre tous les pays de la région, précisant que son pays faisait de son mieux «pour empêcher un retour à la violence».
Le cardinal Nasrallah Sfeir a déploré une fois de plus hier l’application sélective de l’accord de Taëf (1989), qui prévoit la formation d’un gouvernement d’unité nationale et le redéploiement de l’armée syrienne vers la Békaa, deux ans après sa signature. Le patriarche maronite recevra jeudi M. Sleiman Frangié, le seul ministre maronite qui critique ses prises de...