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Actualités - CHRONOLOGIES

Communautés - Un émissaire de Sleiman Frangié à Bkerké - El-Assaad proclame son appui aux positions de Sfeir

Une visite remarquée hier à Bkerké : celle de l’émissaire du ministre Sleiman Frangié, Joseph Araïji. Il est vrai que ce dernier n’a transmis aucun message au cardinal Sfeir. Il n’en reste pas moins que, selon lui, la relation entre le patriarche maronite et M. Frangié est «excellente». «Les deux comprennent très bien leurs positions respectives, (…) et Bkerké agit toujours dans l’intérêt du Liban», a ajouté M. Araïji à l’issue de son entretien avec Mgr Sfeir. À un journaliste qui lui faisait remarquer que les déclarations du ministre de la Santé n’allaient pas tout à fait dans ce sens, l’émissaire de M. Frangié a répondu : «Le ministre est toujours positif. Il a tourné la page du passé et ne songe plus qu’à l’avenir». Le cardinal Sfeir avait reçu auparavant l’ancien président de la Chambre Kamel el-Assaad à la tête d’une délégation du Parti démocrate-social. M. el-Assaad s’est également réuni en tête-à-tête avec le patriarche pour un entretien qui a duré environ une heure. L’ancien chef du Législatif a cependant refusé de révéler aux journalistes la teneur de l’entretien. Il a déclaré à sa sortie de Bkerké : «On veut donner à l’affaire (concernant la présence syrienne au Liban) une tournure confessionnelle. Mais cette tentative est vouée à l’échec car l’affaire est politique et n’a rien de confessionnel. Une guerre civile n’est donc pas à craindre car le Libanais, chrétien ou musulman, croit plus que jamais aujourd’hui à l’indépendance du Liban». Et d’ajouter dans ce sens : «On cherche à provoquer un climat de peur confessionnel. En fait, le Libanais moyen est très loin de cette ambiance de discorde confessionnelle». Prié de commenter le discours politique actuel du patriarche maronite, il a notamment déclaré : «J’ai félicité Mgr Sfeir parce qu’il a pris position au nom de tous les Libanais (…). Il a prouvé son patriotisme en donnant son aval à l’accord de Taëf malgré toutes les pressions qu’il a subies à l’époque». Interrogé sur le rôle que le gouvernement devait assumer quant au dialogue avec Bkerké, M. el-Assaad a répondu : «À quel gouvernement faites-vous référence ? Ce n’est pas le gouvernement qui gouverne», a-t-il dit avant de préciser : «Ce sont les services de renseignements qui gèrent le pays. Mais ils doivent changer de politique car ils sont en train de créer un climat d’hostilité injustifié entre les Syriens et les Libanais». Le cardinal Sfeir a reçu par la suite une délégation des Forces libanaises. À l’issue de l’entretien, l’un des membres de la délégation, Alfred Madi, a notamment affirmé que les FL ne répondront pas aux tracts qui les ont prises à partie. «Nous refusons d’entrer dans le jeu confessionnel surtout que le président Émile Lahoud a assuré qu’il ne permettrait à aucune faction de porter atteinte à la stabilité dans le pays», a-t-il précisé. Le président de l’Union des Ligues chrétiennes, Harès Chehab, a également dénoncé la distribution de ces tracts soulignant la nécessité de châtier les auteurs. Par ailleurs, Mgr Sfeir s’est entretenu avec le ministre Pierre Hélou qui a notamment souhaité qu’à l’occasion de sa visite à Bkerké, dimanche prochain, le chef de l’État, le général Émile Lahoud, développe le dialogue entamé à Noël avec le patriarche maronite. «Le gouvernement doit aussi s’engager dans ce dialogue», a-t-il ajouté. La veille, dimanche, devant ses visiteurs, le patriarche maronite avait notamment déclaré : «Il y a des gens qui ont d’autres revendications que les nôtres. Nous ne voulons pas de conflit (…). D’aucuns nous disent que nous devons savoir penser à l’avenir des enfants. (…) Nous voulons savoir si le Liban restera à nos enfants, sinon, qu’on aille dans un autre pays pour leur assurer un avenir. Mais nous ne devons pas tenir ce genre de propos car le Liban appartiendra à nos enfants et à nos descendants», a ajouté Mgr Sfeir.
Une visite remarquée hier à Bkerké : celle de l’émissaire du ministre Sleiman Frangié, Joseph Araïji. Il est vrai que ce dernier n’a transmis aucun message au cardinal Sfeir. Il n’en reste pas moins que, selon lui, la relation entre le patriarche maronite et M. Frangié est «excellente». «Les deux comprennent très bien leurs positions respectives, (…) et Bkerké agit...