Actualités - OPINIONS
Le Hezbollah et l’identité chiite
Par HADDAD Scarlett, le 07 avril 2001 à 00h00
Il aura fallu exactement onze mois au Hezbollah pour perdre l’aura nationale acquise à coups d’opérations héroïques contre l’ennemi israélien. En mai dernier, il se préparait à recueillir les fruits d’une victoire méritée, grâce au retrait israélien du Sud, victoire qu’avec magnanimité, son secrétaire général sayyed Hassan Nasrallah avait offerte à tous les Libanais. Mouvement de résistance, peu enclin à se laisser entraîner dans les sables mouvants de la politique interne, ainsi se présentait alors le Hezbollah. Mais ce fameux état de grâce n’a pas duré longtemps. Il y a eu d’abord l’affaire des hameaux de Chebaa, qui, tout en restant une action de résistance, n’avait ni couverture internationale (la 425 ayant été considérée par l’Onu comme appliquée) ni appui populaire et il y a maintenant le discours enflammé prononcé devant des milliers de fidèles à l’occasion de la Achoura. En adoptant le thème de la majorité contre la minorité, sayyed Nasrallah s’est positionné comme un parti chiite englué, comme les autres, dans la politique interne. Pour qui avait réussi à acquérir une dimension nationale, c’est plutôt une régression. À un mois du premier anniversaire du retrait israélien du Liban, le sayyed devrait songer à faire ses bilans.
Il aura fallu exactement onze mois au Hezbollah pour perdre l’aura nationale acquise à coups d’opérations héroïques contre l’ennemi israélien. En mai dernier, il se préparait à recueillir les fruits d’une victoire méritée, grâce au retrait israélien du Sud, victoire qu’avec magnanimité, son secrétaire général sayyed Hassan Nasrallah avait offerte à tous les...
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