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Actualités - CHRONOLOGIES

Bkerké - « Le redressement économique passe par le redressement politique » - L’Église maronite dénonce « un climat confessionnel artificiel » et réclame un dialogue national

Le climat confessionnel qui fait croire que les Libanais sont divisés au sujet de la présence syrienne au Liban est «artificiel», a affirmé hier l’assemblée mensuelle des évêques maronites, réunie à Bkerké sous la présidence du patriarche Nasrallah Sfeir. L’assemblée a donc réclamé l’instauration d’un dialogue national à ce sujet. Ce dialogue est également une des conditions du redressement économique, a encore estimé l’assemblée. Voici le texte intégral du communiqué de l’assemblée mensuelle des évêques maronites : «Réunie ce mercredi 4 avril 2001 sous la présidence du patriarche, le cardinal Nasrallah Boutros Sfeir, l’Assemblée des évêques maronites a tenu sa réunion mensuelle à Bkerké. Elle a pris connaissance des détails de la visite pastorale que le patriarche a effectuée aux États-Unis et au Canada, et s’est arrêtée sur la situation au Liban. En fin de réunion, l’Assemblée a publié le communiqué suivant : «1 – Sa Béatitude a informé l’assemblée des étapes de sa visite pastorale aux États-Unis qui a compris dix paroisses du diocèse de Notre-Dame du Liban à Los Angeles et huit paroisses du diocèse de Saint-Maron à Brooklyn, d’un ensemble de quatre-vingts paroisses que comptent les deux diocèses, ainsi que huit paroisses du Canada d’un ensemble de quinze. «2 – Ce qui a retenu l’attention du patriarche et des évêques qui l’accompagnaient, c’est le grand nombre de Libanais venus à sa rencontre des divers États, et le fait que la plupart d’entre eux sont des émigrés de date récente. Porteurs de diplômes d’études supérieures, ces émigrés sont prêts à rentrer au pays, dans l’éventualité d’un assainissement du climat politique et économique, pour participer à la reconstruction de leur patrie. «3 – Les foules qui ont afflué à Bkerké et continuent de le faire pour souhaiter bon retour au patriarche et appuyer ses prises de position nationales fournissent la preuve que les propositions qu’il a faites et continue de faire ne sont que l’écho et l’expression de leurs aspirations, et qu’ils en souhaitent la concrétisation. «4 – Le climat confessionnel artificiel qui laisse croire que les Libanais sont divisés, et qu’ils réclament des choses diamétralement opposées, ne reflète pas la vérité de la situation libanaise. Si donc la réalité est tout autre, il est nécessaire qu’un dialogue franc s’engage entre toutes les parties libanaises. «5 – L’état de dégradation de l’économie est étroitement lié à la situation politique. C’est là une vérité qu’il serait vain de nier. Tant que la confiance dans le pays est absente, personne ne prendra l’initiative d’y investir. Le redressement économique passe par le redressement politique, pour que le Liban redevienne responsable de son destin dans un climat de souveraineté sans partage. «6 – La fête de Pâques de laquelle une dizaine de jours seulement nous séparent est une excellente occasion pour méditer les grands dogmes de la religion chrétienne: Incarnation, Rédemption et Trinité, pour diriger nos cœurs vers le Très-Haut, implorer son pardon, sa bienveillance et ses lumières afin de résoudre les problèmes dont se plaint le peuple libanais qui croit à la Providence et que Dieu se laisse attendrir par ses pieuses supplications».
Le climat confessionnel qui fait croire que les Libanais sont divisés au sujet de la présence syrienne au Liban est «artificiel», a affirmé hier l’assemblée mensuelle des évêques maronites, réunie à Bkerké sous la présidence du patriarche Nasrallah Sfeir. L’assemblée a donc réclamé l’instauration d’un dialogue national à ce sujet. Ce dialogue est également une...