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Actualités - CHRONOLOGIES

MOBILIER- À la galerie Artishow jusqu’au 7 avril - « Rewind 2e édition »

1950-1970 : «l’âge d’or» du Liban. Années prospères où la société du pays vivait aussi bien si ce n’est mieux que celle d’Europe. L’Europe d’où venaient les tendances, que les Libanais suivaient scrupuleusement, les caisses pleines. Le mobilier de l’époque était particulièrement créatif : la résine, la fibre et le plastique prenaient sûrement le dessus sur le bois, les formes les plus étonnantes, les couleurs les plus voyantes mettaient dans l’ombre les meubles de style et les tons sombres. «Très rapidement, la bourgeoisie libanaise est revenue à plus de classicisme», explique Karim Begdache, architecte et associé de la galerie, qui est à l’origine de l’exposition. «Ces années sont très vite passées de mode et ont été oubliées». Et voilà que, 30 ans plus tard, on redécouvre et on s’arrache à travers le monde «branché» du mobilier les chaises Knoll, les fauteuils de Charles Eames ou les objets de la maison Kartel. Matériau moderne et résistant Karim Begdache, fouineur et collectionneur, présente la première édition de «Rewind» l’année dernière. Une trentaine de pièces sont installées dans la galerie ; elles ont toutes été retrouvées au Liban dans un très bon état. «Ces meubles étant résistants à la pluie et au temps, je les voyais devant les locaux des garagistes, dans les petites boutiques de quartiers qui n’avaient rien à voir avec leurs lieux d’achat d’origine», poursuit-il. Il pensait simplement exposer, «Rewind» 2000 a été un succès. «Alors que j’avais trouvé des meubles de transition où le bois était encore très présent, ceux de cette année sont résolument innovants dans la chronologie : les années 70 laissent la vedette au matériau moderne». Jusqu’au 7 avril, le public pourra donc découvrir du mobilier bien sûr, mais aussi des luminaires et des objets d’époque : cendriers, valets de chambre, porte-journaux, radio, etc. S’il y a une bonne partie d’originaux, il y a aussi des reproductions locales : la demande, à cette fameuse époque, était telle, que les usines libanaises avaient tout de suite trouvé le filon. «Nous avons voulu montrer ces meubles pour deux raisons, conclut M. Begdache. D’abord, comme un témoignage de la révolution qu’ils ont faite dans la production du mobilier, mais aussi comme un état des lieux du goût du public libanais, qui a fortement tendance à revenir en arrière et à préférer l’imitation à l’innovation dans son intérieur».
1950-1970 : «l’âge d’or» du Liban. Années prospères où la société du pays vivait aussi bien si ce n’est mieux que celle d’Europe. L’Europe d’où venaient les tendances, que les Libanais suivaient scrupuleusement, les caisses pleines. Le mobilier de l’époque était particulièrement créatif : la résine, la fibre et le plastique prenaient sûrement le dessus sur...