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Actualités - ANALYSES

Vie politique - Meeting à Bteghrine le 15 - Les loyalistes tentent de ratisser au centre

C’est la mode : tout le monde, opposants ou loyalistes, veut maintenant fonder une «troisième force», à mi-chemin entre Bkerké et les décideurs. Hier, M. Najah Wakim a lancé un mouvement dans ce sens. Demain cela devrait être, toujours dans la frange grecque-orthodoxe du kaléidoscope, l’ancien vice-président du Conseil, M. Michel Murr. Qui pense organiser un meeting à Bteghrine, pour les Pâques qui tombent collectivement cette année le 15 avril. L’aile modérée (il n’y en a plus d’autre d’ailleurs, maintenant que la vox populi s’est clairement fait entendre) du camp loyaliste espère arrondir les angles. Et émousser en quelque sorte le tranchant des prises de positions adoptées ces derniers mois à l’Est. L’un des hérauts de ce courant récupérateur soutient en substance que «le durcissement du discours politique, avec ou contre Bkerké, est des plus inquiétants. Car il se teinte de plus en plus d’une forte coloration confessionnelle». Cette personnalité, qui a la charité d’oublier qui a fait de Taëf un chiffon de papier, se réclame de cet accord pour chanter la coexistence et l’entente nationale. En s’interrogeant sur «les dessous des cartes» et sur «les objectifs que recherchent les parties qui attisent les dissensions confessionnelles. Au point que la paix civile s’en trouve menacée». Suit un pressant appel «au calme, à la rationalisation du discours politique et au dialogue». Ce qui n’empêche pas cette personnalité de juger qu’il reste «inopportun de réclamer un Taëf 2. Car il faut s’attacher à Taëf 1, dont la plupart des clauses ont été appliquées». Ce qui est sans doute exact, à cette nuance près qu’elles se sont trouvées largement tronquées ou carrément trahies, comme pour la loi électorale. Sans compter que les «petits riens» qui n’ont pas été concrétisés ont pour nom entente nationale, redéploiement-retrait, décentralisation, abolition du confessionnalisme ou réforme administrative. Toujours est-il que la personnalité citée se veut prévenante : «Une révision du système politique pourrait bien défavoriser finalement certaines parties qui se disent lésées. Car une révision ouvrirait la voie à des revendications de postes au sein des institutions de la part d’autres parties. Ce qui conduirait à bouleverser le délicat équilibre sur lequel se fonde la mosaïque libanaise». Selon ce pôle, «ce qui se passe sur la scène locale est assez grave pour mettre en danger la formule pluraliste unique de ce pays. Plusieurs figures de proue adoptent des positions en flèche qui séparent et divisent, à l’heure où les Libanais ont besoin d’être unis. Certes le système n’est pas idéal, du moment qu’il nécessite de délicats dosages. Mais on ne peut y toucher avant que les mentalités aient positivement évolué». Toujours est-il que les loyalistes envisagent d’initier un courant politique unificateur. Qui grouperait des personnalités indépendantes, des ministres, des députés, prêts «à soutenir l’État contre les projets contraires à ses vues».
C’est la mode : tout le monde, opposants ou loyalistes, veut maintenant fonder une «troisième force», à mi-chemin entre Bkerké et les décideurs. Hier, M. Najah Wakim a lancé un mouvement dans ce sens. Demain cela devrait être, toujours dans la frange grecque-orthodoxe du kaléidoscope, l’ancien vice-président du Conseil, M. Michel Murr. Qui pense organiser un meeting à...